Paris ! Ici on noie les Algériens le 17 octobre 1961

Publié le 18 octobre 2011 par Josepha @josepha45


le 17 octobre 1961, la justice se noya dans la Seine - Entre les massacres de Sétif (8 mai 1945) et les morts du métro Charonne (8 février 1962), la journée sanglante du 17 octobre 1961 occupe une place d'honneur dans la liste des atrocités commises par l'Etat français durant la guerre d'Algérie. Ce jour-là, à l'initiative du Front de libération nationale (FLN), 30 000 Algériens descendent manifester dans les rues de Paris pour protester pacifiquement contre le couvre-feu décrété à leur intention par le préfet de police, Maurice Papon. La police, chauffée à blanc par les nombreuses pertes que lui font subir les attentats du FLN sur le territoire français, et couverte par ses autorités de tutelle, se livre à une répression sanglante, dont le nombre de victimes est estimé entre 80 et 200 morts. Les cadavres seront, pour certains, retrouvés flottant dans la Seine. Aucune reconnaissance ni réparation officielles depuis lors. A côté des historiens (Jean-Luc Einaudi, Jean-Paul Brunet), des photographes, des romanciers (Meurtres pour mémoire de Didier Daeninckx, Gallimard, 1984) et des musiciens (La Gueule du loup, poème de Kateb Yacine mis en chanson par Les Têtes raides en 1998), les cinéastes ont puissamment contribué à la mise en lumière de l'événement puisqu'on recense une vingtaine de films qui lui sont consacrés, dont le plus récent, la fiction de Rachid Bouchareb, Hors la loi (2010).