Hachiko, un animal n'abandonne jamais

Publié le 19 octobre 2011 par Emelineecologie

Après la mort de son maître, un Akita inu est allé chaque jour durant 10 ans l'attendre à la sortie de son travail, comme il en avait pris l’habitude de nombreuses années auparavant. Un film produit par Richard Gere relate cette incroyable leçon de fidélité. Sortie le 9 juin 2010.

Ce n’est pas la première fois qu’Hollywood filme la magnifique relation entre un homme et un animal. Plus rare, lorsque le scénario s’inspire de faits réels. L’extraordinaire histoire d’Hatchi s’est déroulée... en 1924, au Japon.


A gauche, le véritable Hachikō. A droite, Hatchi, sa doublure US.

Au début des années 1920, un professeur de l'Université impériale de Tokyo adopte Hachikō, un jeune Akita inu. Chaque jour, Hidesaburō Ueno se rend à la gare de Shibuya pour prendre le train afin de se rendre au travail. Et chaque soir, son fidèle compagnon vient le chercher. Pourtant, en mai 1925, le professeur meurt d'une attaque d'apoplexie...

Un chien devenu star

Tous les jours à la même heure, pendant 10 ans, Hachikō va néanmoins venir attendre son maître à la gare. Un phénomène qui finit par attirer l’attention des passants, puis de la presse locale. Le Tōkyō Asahi Shimbun lui consacre un article qui le rend célèbre dans tout le pays. En 1934, une statue est érigée, [fondue pour cause de pénurie de métaux pendant la Seconde Guerre mondiale, un nouveau monument est inauguré en 1948, NDLR]. Aujourd’hui, le site en l’honneur de ce « Chūken » (chien fidèle), est régulièrement envahi par les touristes venant rendre hommage à la fidélité d’Hatchi que seule sa propre mort interrompra.

« Un animal n’abandonne jamais »

Hatchi disparaît en 1935, à l’âge de 12 ans. Un premier film japonais lui rendra hommage en 1987, intitulé « Hachiko monogatari » (La légende d’Hatchi). Lasse Hallström, réalisateur suédois plusieurs fois nommé aux Oscars, propose cette semaine en salle (9/06/10) un remake dans lequel Richard Gere, acteur et producteur, incarne cet universitaire lié au destin de son compagnon à quatre pattes.

Pour les fidèle de 30 Millions d’Amis, l’aventure d’Hatchi évoque une histoire similaire qui avait fait l’objet de l’un des tout premiers reportages de l’émission 30 Millions d’Amis, lors de son lancement en 1976, intitulé « Kim l’inconsolable ». « Kim se rendait lui chaque jour sur la tombe de son maître disparu, se souvient Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. Nous avons reçu après la diffusion de ce reportage de très nombreux témoignages de personnes ayant connu une situation identique. Tous ces récits montrent que, contrairement aux hommes, les chiens sont d’une loyauté exceptionnelle ». C’est ce témoignage poignant de la fidélité d’un chien pour son maître par-delà la mort – analogue à l’attitude d’Hatchi – qui inspirera plusieurs années plus tard l’une des campagnes contre les abandons les plus marquantes lancée par la Fondation 30 Millions d’Amis.

Source : 30 millions d'amis

Je voulais vous parler aujourd'hui de l'histoire d'Hachikô. Vous allez vite comprendre pourquoi.
Vous ne le connaissez probablement pas, mais il est très célèbre dans son pays d'origine, le Japon.
Hachi ("Huit", en japonais. Le suffixe "kô" est une marque d'affection) était un chien Akita Inu, né à la fin de l'année 1923. Il fut adopté à l'âge de quelques mois par le professeur Ueno, de l'université impériale de Tokyo.
Pendant près d'un an et demi, Hachi accompagna le professeur chaque matin à la gare de Shibuya, puis revint chaque soir à cette même gare pour accueillir son maître, de retour du travail.
Cependant, un jour de mai 1925, le professeur Ueno ne rentra pas de l'université : il mourrut sur son lieu de travail, d'une attaque cardiaque.
De ce jour, Hachi fut recueilli par des amis de son ancien maître.
Cependant, Hachi, fidèle jusqu'au bout, retourna chaque soir, et ce pendant plus de dix ans, à la gare de Shibuya, pour attendre le retour de son premier maître.
Il mourrut près de la gare de Shibuya, en 1935, à l'âge de 12 ans.
Pour rendre hommage à la fidélité exemplaire d'Hachi, le Japon fit façonner une statue de bronze à son effigie. Elle se dresse aujourd'hui encore à l'emplacement même où le chien avait l'habitude d'attendre, face à l'entrée de la gare de Shibuya Station, à Tokyo.

Cet endroit est devenu un point de rencontre incontournable, à Tokyo.
C'est également devant la statue d'Hachikô que les jeunes couples viennent se jurer fidélité pour la vie.
Tout un symbole !
L'histoire d'Hachi est racontée dans le film Hachikô monogatari, dont voici la bande-annonce (qui m'arrache des larmes à chaque fois...) :
http://www.youtube.com/watch?v=P3s11acb7Z8
Un remake est en cours de tournage, aux Etats-Unis :
http://www.youtube.com/watch?v=FaS37E3gKOU
Je ne pouvais pas terminer cet article sans insérer cet avertissement, diffusé dans le milieu cynophile, et particulièrement important à mes yeux. Je vous remercie par avance de le lire et de le diffuser au maximum autour de vous. C'est important.
"Dans quelques mois, vous allez voir à l'affiche des salles de cinéma un film avec en vedette Richard Gere. Je devrais plutôt dire en co-vedette, car LA vedette sera un chien, un akita japonais : Hachikô.
Pas mal de gens ne connaissent pas cette race et vont donc prendre au pied de la lettre ce qu'ils auront vu : une très belle "peluche", fidèle et intelligente, très bien mise en valeur, parfaite même, car il faut bien que le film rapporte...
Quand ce film va sortir, un effet de mode entretenu par des marchands de chiens va s'effectuer, et là, une vraie catastrophe est à prévoir pour la race et pour les futurs maîtres déçus par leur chien, voir pire...
Déjà parce que ce chien est tout le contraire de son physique de nounours: il est très dominant, indépendant, ne s'entend absolument pas avec les autres chiens, surtout de même sexe, et son éducation est délicate... Il a un très fort caractère, et les personnes non averties se retrouvent complètement désarmées devant ce chien qui a besoin de beaucoup de fermeté mais qui ne pardonnera pas le moindre écart de violence!
Ce n'est pas le compagnon idéal pour les enfants qui sont trop vifs et taquins pour lui... Il est patient, mais il a ses limites! Et quand il met des limites, la morsure fait plus de dégâts que celle d'un caniche, à la base c'était tout de même un chien de chasse à l'ours, alors imaginez face à un enfant...
Mais aussi contrairement a ce que prétendent certains "vendeurs de chiens" l'akita n'a pas une si bonne santé... En effet deux maladies graves touchent la race, rares et indétectables. La première (le VKH) est mortelle pour le chien après quelques mois d'atroces souffrances et de multiples visites véto! La seconde (l'AS) n'est pas mortelle, mais transforme votre chien en plaie depoilée et puante et dont le seul traitement est très très très contraignant.
La cerise sur le gâteau, ce sont les poils.... Deux fois par an, l'akita se "déshabille" complètement, et plus d'une personne y a laissé son aspirateur...! Quand on voit la densité des poils, rien d'étonnant..
Personne ne peut empêcher quiconque de se précipiter pour voir ce film, ni d'avoir envie de posséder un akita... Mais ce que je demande à toutes ces personnes, c'est de ne pas céder à un coup de tête ou une supplique de vos enfants: RENSEIGNEZ-VOUS AVANT, posez des questions à des gens qui connaissent les chiens et LA RACE, sachez à quoi vous vous engagez, pour une douzaine d'années quand même (et non pour 1 an ou 2, puis on bazarde le chien à la SPA dans le meilleur des cas !)
On a pu constater les effets de mode désastreux sur d'autres races qui n'en finissent pas de se relever, même des années après... donc on sait à quoi s'attendre...! En ce moment, tout le monde veut "le chien de Dechavanne"! On ne parle pas des dalmatiens ou autres poissons clown...
Avec beaucoup d'autres propriétaires d'akita, connaisseurs et éleveurs, nous essayons de "prévenir" pour ne pas avoir à "guérir", car l'akita, pas plus que les autres chiens d'ailleurs, n'est livré avec le mode d'emploi !"

Source : La cour du hêtre

Bande-annonce du film :