La BD commémore aussi les 50 ans du 17 octobre 1961 (épisode 4/4)

Par Manuel Picaud
Enfin, sans vouloir être exhaustif, la littérature et le cinéma se sont emparés du sujet du 17 octobre 1961 pour son cinquantenaire et multiplient les publications ou les diffusions. Pour les seuls films, il faut noter deux projections indispensables, concurrents mais complémentaires.

icionnoielesalgeriens-lefilm.com
D’une part, le documentaire Ici on noie les Algériens, 17 octobre 1961 de Yasmina Adi contenant de nombreux témoignages de cette période et des documents d’archives totalement inédits, en particuliers du poste de commandement de la Préfecture de Police de Paris.
D’autre part, le film Octobre à Paris d’un ancien résistant et chercheur, Jacques Panijel le premier film réalisé après l’événement et censuré à l’époque. Il a été présenté dans le cadre de la journée commémorative organisée par Médiapart samedi 24 septembre 2011, à la maison des Metallos à Paris.
Les vidéos suivantes permettent de situer le contexte de ces événements qui ont perduré plusieurs jours après la manifestation.
blogs.mediapart.fr

En conclusion
, la bande dessinée et le dessin de presse sont comme le cinéma et le livre, peut-être même la synthèse des deux, des médias d’une redoutable efficacité pour évoquer avec la force de l’image et le poids des mots des pages de l’Histoire trop méconnues et en tous les cas indispensables à la mémoire collective. Bavure ou crime d’état, incident collatéral ou assassinats prémédités, la répression du 17 octobre 1961 n’honore pas le début de la Ve République. Il est temps que soit rétablie la vérité et que les nouvelles générations s’inspirent du passé pour que ne se reproduisent pas de telles ignominies. La réconciliation des peuples passe aussi par la reconnaissance de ses erreurs et de ses crimes.