L’Algérie est vraiment foutue :Tout est noir

Publié le 22 octobre 2011 par Amroune Layachi

L’Algérie est vraiment foutue. Il n’y a aucun pan de la société qui s’inscrit dans le positif. Tout est noir. Black is black. Nous importons tout. Les terres algériennes, les manufactures, les services ne produisent que le minimum pour enjoliver la façade, zaama, d ‘un pays souverain. L’école et les universités créent l’indigence intellectuelle et les assassins de demain.

Essayer de cerner seulement tous les grincements de la mécanique Algérie est déjà une aventure en soi. Commencer par quoi ? Commencer par qui ? Commencer quand ?

La descente aux enfers se situerait dans quel siècle ? Dans quelle année ? Quel jour ? Quelle nuit ?

Classer cette dégénérescence dans quel ordre ? Quantifier avec quelle échelle et noter avec quel système ? Il est vrai que le monde nous note et toujours dernier, d’accord, mais est-ce qu’il cerne tous les domaines, toute la difficulté à être Algérien ?

L’Histoire, avec un grand H, nous enseigne des événements et des actes des hommes. Mais la fierté qu’on pourrait en tirer et ressentir est vite rattrapée par les insinuations et les doutes. Toute cette Histoire est flagornée de gloires écornées, rabaissées, rafistolées, triturées et ajustées aux mesures des maîtres du moment. Barberousse est un Turc. Le Dey d’Alger est Turc. Le grand émir Abdelkader, le père de l’Algérie moderne selon l’Histoire flagorneuse, s’est avéré un ami des Français, donc un traitre. Les Moudjahidin, les moudjahidin morts cela s’entend, sont des mécréants.

Le colonel Amirouche et le grand stratège Abane Ramdane assassinés, indirectement pour Da Amirouche et directement pour Da Abane Ramdane, par les Algériens, sont devenus des traîtres et Messali Hadj se voudrait pour les besoins de la flagornerie du clan de Tlemcen, le maître de la révolution sans oublier le maître du congrès de la Soummam, le mal nommé B.B qui n’a pas assisté, curieusement, à ce congrès qu’il aurait organisé.

Les terroristes qui sont devenus, par décret, des Moudjahidin, et fiers de l’être, s’engraissent aux frais du contribuable qui ne travaille pas parce que ces mêmes terroristes ont plastifié son gagne-pain.

Nos soldats et les civils sont déchiquetés par des bombes ou tombent sous leurs balles assassines avec la bénédiction des pardons et des lois de réconciliations.

L’intelligentsia est tuée et la plus chanceuse s’exile vers des cieux plus cléments. Nos enfants bradent les lois algériennes et risquent leur vie en fuyant le pays vers d’autres contrées plus libres.

L’Algérie est Arabe. Musulmane. Tous les autres, toutes les autres croyances ouste, taisez-vous. Cachez-vous. Disparaissez. Mourez.

Les plans quinquennaux, annuels, mensuels, journaliers jamais achevés, s’étirent dans des prolongements qui finissent dans les oubliettes emportant avec eux des budgets faramineux dont aucun service ne s’inquiète.

Les rallonges de ces budgets, des rallonges toujours plus longues que le budget initial, s’embarquent dans des sacs diplomatiques vers des paradis fiscaux.

On triture la constitution pour s’accrocher au pouvoir et on nous annonce, les doigts, peut-être croisés, mais la main sur le cœur que : « limiter les mandats est antidémocratique… »

Les ministres en réunion se lancent des « nif » « , des « fatch » et des « je ne te connais pas » comme des bambins gâteux. D’ailleurs gagas et gâteux ne le sont-ils pas quand ils écourtent leurs réunions pour chahuts et que le premier d’entre eux leur annonce qu’il va rapporter tout au président qui tranchera ?

Le fils de l’ami des ayatollahs Iraniens, le grand empastillé, (Merci H.Laalam) manifeste pour que le FLN reste la propriété de son papa.

Une journaliste, Ghania Oukazi, opportuniste, qui louvoie du côté du quota des trente pour cent des femmes qui s’imposera dans les rouages de l’État, affichant son zèle futur, réprimande le Premier ministre qui parle, oh ! miracle, kabyle, en lui faisant injonction d’utiliser une autre langue. Et le Premier ministre obtempère tout penaud. [gif); background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: initial; font-weight: bold; background-position: 0% 100%; background-repeat: repeat no-repeat; padding: 0px; margin: 0px;" title="(Dans ce cas, l’intrigue étant leur sève nourricière, une autre lecture peut se (...)" rel="footnote" href="http://www.kabyles.net/Foutue-Algerie.html#nb1">1]

Les femmes, que dire des femmes, rien sauf : pauvre femme musulmane ! La grande mosquée resurgit et se veut éblouissante pour les bigots d’ici et d’ailleurs. Elle se construira comme les pyramides avec le pain et le sang des Algériens actuels et de leur descendance. Le paradis est devenu très cher et il fait très chaud en enfer : Leurrons ce dindon qu’est Dieu ou Allah. Le régime est aux abois et pourrait facilement s’écrouler et finir devant un TPI et dans les geôles internationales si seulement le peuple n’était pas, lui aussi, foutu. Foutu Algérien qui ne désemplit pas les manifestations où il mendie des sous.