Certains peuvent penser qu’il s’agit d’une mauvaise blague mais non, on voit de plus en plus de « mal froqués » sur les podiums des défilés et dans les pages mode des magazines. Envie de sensibiliser sur la cause des pauvres ou ironie mal placée ? A vous de nous le dire…
SUR LES PODIUMS
C’est John Galliano qui semble avoir lancé cette grande tendance il y a plus de 10 ans avec sa collection Printemps-Eté 2000 pour Christian Dior. A l’époque, le créateur actuellement déchu s’était inspiré de la rue en proposant des looks confectionnés à l’aide de papier journal et totalement déstructurés. Le journal, un élément qu’il appréciait particulièrement, faisant de la « Gazette Galliano » le motif phare de sa propre maison de couture.
En 2008, le designer underground Avsh Alom Gur reprend le thème « clochard » pour son défilé Printemps-Eté et n’hésite pas à faire de la récup’.
La Japan Fashion Week fait elle aussi son entrée dans le Homeless-chic avec le défilé Automne-Hiver 2009 des deux créateurs Yoshizaku Yamagata et Kentaro Tamai pour la marque Writtenafterwards. Les compères utilisent ici du papier journal, des sacs plastique, de l’aluminium et même du scotch pour créer des robes extraordinaires.
Quelques mois plus tard, la marque Fur Fur Printemps-Eté 2010 s’inspire de cette même tendance et signe une collection pleine de chiffons où les mannequins marchent au milieu d’une montagne de fringues usées telle une décharge Emmaüs.
Quittons maintenant l’Asie pour l’Europe et regardons d’un peu plus près le défilé Patrick Mohr à Berlin. Les mannequins se sont réincarnés en SDF et marchent pieds nus sur des sacs poubelle.
Mais celle qui a remis au goût du jour le homeless-chic, c’est la grande Vivienne Westwood avec son défilé Hommes Automne-Hiver 2010. Elle a d’ailleurs tout misé sur les accessoires et la coiffure: un tapis de sol, des sacs plastique, un caddie… Et vous remarquerez que rien n’a été laissé au hasard. Le sol est recouvert de cartons scotchés.
Marc Jacobs est même allé jusqu’à imaginer des articles de maroquinerie pour Louis Vuitton, s’inspirant de simples sacs poubelles.
Après les créateurs, les magazines de mode eux aussi ont mis des sans-abris dans leurs pages.
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Eloïse V.