Indignation du dimanche

Publié le 23 octobre 2011 par Espritvagabond

Une réflexion en trois temps, court billet d'humeur, en relation avec mes billets précédents sur l'économie mondiale. En guise de préambule, cette phrase qui résume à merveille les effets pervers du système monétaire et économique actuel:

"Si l'on devait résumer le sens des événements: En 2008, les États ont pris sur eux l'endettement des banques, menacées de faillite dans la crise des subprimes. Trois ans plus tard, les banques et le marché se retournent contre les États et spéculent sur leur faillite".

- Martin Legros, Philosophie Magazine, septembre 2011.

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Un. Salaires dans la finance.
Dans sa chronique économique dans le Devoir de samedi ( disponible ici si vous êtes abonné), Gérard Bérubé révèle que: "Entre temps, les banques ont renoué avec les bénéfices milliardaires. Sur le front des salaires, le Wall Street Journal assure que les 25 plus grosses institutions financières cotées à la Bourse de New York ont versé la somme record de 135 milliards à leurs salariés l'an dernier".
Je retiens surtout de cette citation les mots "record" et "l'an dernier". On parle d'un très petit groupe d'entreprises (aux "bénéfices milliardaires"), qui versent des salaires exorbitants, indécents, à leurs dirigeants, et ce, en période de crise. On parle évidemment de ces entreprises milliardaires qui ont été rescapées par l'argent public qui est venu s'ajouter à la dette de l'état et qui prolonge la crise engendrée par ces mêmes entreprises. Que ça soit en Europe ou aux États-Unis, où l'on ne voit pas de solution à la crise de la dette, on parle des états qui ont sauvé les banques avec l'argent public. Ça ne vous indigne pas, même un tout petit peu?
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Deux. Profits de la finance.
"Les résultats des [...] banques n'ont rien "d'excitant", a estimé Jim Sinegal, analyste à Morningstar".
Cette citation aurait dû être cataloguée "humour noir" ou "cynisme", puisque l'analyste mentionne ensuite:
"Bank of America est repassée dans le vert avec un profit de 5,88 milliards."
"JPMorgan Chase [...] a pourtant publié un bénéfice en baisse de 4 %, à 4,3 milliards."
"Les recettes de Well Fargo ont elles aussi reflué, de 6 %, pour un bénéfice en hausse de 22 %, à 3,8 milliards".
"Le chiffre d'affaires de Citigroup est resté stable mais ses profits ont augmenté de 74 % à 3,8 milliards".
Toutes ces citations et informations sont tirées d'un article de l'Agence France Presse, relayé par Le Devoir.

Trois. Ministres des finances.
Un article de La Presse canadienne, que l'on peut lire dans Le Devoir et La Presse, mentionne toutefois que:
"Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a déclaré hier qu'il était plutôt optimiste par rapport aux perspectives de croissance des économies canadienne et américaine. "Actuellement en Amérique du Nord, je suis confiant d'assister très prochainement à une modeste croissance qui favorisera la création d'emplois. ""
Cet imbécile - qui suit aveuglément les politiques économiques caduques, comme l'a démontré la crise - partage avec ses collègues d'un peu partout au monde l'incompétence de ne pas voir que la crise en question est systémique, qu'elle est due à ces politiques-mêmes.
Pour terminer avec un trait d'humour noir à mon tour, à voir les salaires dans les grandes banques, on espère que c'est là que seront créés les emplois dont le Ministre parle!
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