Critiques Séries : The Walking Dead. Saison 2. Episode 2.

Publié le 25 octobre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

The Walking Dead // Saison 2. Episode 2. Bloodletting.


Je veux faire un tour dans la writer's room de The Walking Dead. Je sais pas comment cette série est écrite, mais j'ai des soupçons. Et ceux ci c'est que les scénaristes piochent une phrase écrite à l'arrachée dans le métro, dans le bus, avant de venir - vous savez, comme quand vous notez des idées lumineuses sur un bout de papier - et hop, on jette ça dans un saladier, on remue, on joue au loto et boum, on a un sujet pour l'épisode. C'est parfait, on écrit 50 minutes de film avec UN bout de papier. Je suis sûr qu'ils doivent bien rire, surtout quand Darabont doit avoir un bureau annexe où il peut pioncer sur un bon sofa douillet - juste pour que AMC puisse mettre son nom dans le générique, c'est toujours beau d'avoir un réalisateur reconnu qui a écrit en plus un bon pilote -. Ah oui, mais en cours de tournage de la saison la chaîne s'est réveillée - telle une zombie - pour se dire "Et si on le virait, il nous sert à rien en fait ?". Ce dernier crache alors dans la soupe populaire, c'est grade mais tout le monde s'en fout… la série revient devant ses plus de sept millions de téléspectateurs, un record historique pour la chaîne.
Si vous avez compris mon histoire vous comprendrez qu'après le plutôt pas mal premier épisode de la saison, celui ci repart dans les retranchements de la série, à faire du blabla pas possible. Romero avait compris les zombies - c'est d'ailleurs pour ça qu'il en était le maître incontesté au cinéma -. Il ne fallait pas faire des tonnes de dialogues sur des trucs abracadabrantesques, aussi bien les histoires d'amour - c'est c'est sûrement ce qu'il y a de pire dans la série -. J'adore Sarah Wayne Callies, et même j'aime bien son personnage  - oui, je sais, je doit être le rare à l'aimer - mais la scène d'ouverture (flashback d'ailleurs pour ceux qui n'avaient pas compris) ne sert à rien. On nous replonge dans le triangle amoureux alors qu'il y a pas lieu d'être. Non mais c'est vrai quoi, j'en ai ras le bol qu'on se moque de nous. Darabont s'est dit qu'il voulait plus de zombies cette saison. Sauf qu'on a tout un épisode sans zombie (et je parle pas des dernières minutes qui ne sont pas pour moi plus de zombie, car y'en a moins que dans l'épisode 2 de la saison précédente).
Quelle misère, il faut donc aller piocher dans l'intrigue du fils de Rick. Ce qu'il y a de plus énervant c'est que Rick et Lori vont une fois de plus revenir sur l'hospitalisation de Rick. Ca commence à devenir très redondant, et pitoyable même. Comme si les scénaristes s'endormaient et se réveillait avec une idée… qui en fait était déjà dite. L'épisode ronronne, car mis à part la première scène j'ai trouvé excellente car on a du rythme et le petit Carl est en danger. Ca fait plaisir de voir que la série prend des risques en jouant le choc : tirer sur un enfant. Peu de séries peuvent se vanter de l'avoir fait. Mais bon, The Walking Dead n'a pas forcément de mérite pour quoi que ce soit aussi. La série plonge, plonge et replonge. Ca brasse de plus en plus, avec des dialogues dont j'ai même pas envie de me souvenir. Seul la scène entre Rick et Lori, assez émouvante reste pertinente. Le reste c'est du remplissage… pur et dur.
Mais la construction même de la série est à revoir pour donner un peu plus de pep's à ce que l'on nous raconte. La fin de l'épisode laisse perplexe : est-ce qu'ils vont nous sortir de la bonne action où nous rejouer la carte d'un épisode de la saison 1 (car je veux pas dire mais le cliffangher fait vraiment déjà vu… quand ils se retrouvent piégés sur le toit, ring a bell ?). Bref, au final je me suis ennuyé une très grande partie de l'épisode. Mis à part 10 bonnes minutes, le reste ne vaut pas un kopeck. Je ne sais même pas ce que la suite de la saison peut bien racontée. On ère dans le vide le plus intégral. Je me demande comment autant de gens peuvent regarder la série - et l'adorer - sans clore leurs paupières. J'ai lutté tant bien que mal avant de plonger juste après le visionnage éprouvant de cet épisode pour mes paupières.
Note : 3/10. En bref, un épisode bien ennuyeux, écrit au lance pierre.