Réponse cinglante au discours dakarois de Sarko.

Par Menye Alain

Cet ouvrage collectif, d’une rare puissance académique, était attendu par tous ceux qui croient en une Afrique nouvelle, forte et offensive au XXIè siècle. Il serait judicieux, à court terme, de l’inscrire dans les programmes d’enseignements secondaires et universitaires africains“. Guy Gweth

Sous la direction de Makhily Gassama
par Zohra Bouchentouf-Siagh, Demba Moussa Dembélé, mamoussa Diagne, Boubacar Boris Diop, Koulsy Lamko, Gourmo Abdoul Lô, Louise-Marie Maes Diop, Kettly Mars, Mwatha Musanji Ngalasso, Patrice Nganang, Djibril Tamsir Niane, Théophile Obenga, Raharimanana, Bamba Sakho, E.H. Ibrahim Sall, Mouhamadou Siribié, Adama Sow Diéye, Odile Tobner, Lye M. Yoka.
Au total 23 intellectuels de renom (historiens, économistes, philosophes, romanciers… de Haïti et des quatre coins d’Afrique (Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Guinée, Mauritanie, RDC, Sénégal, Tchad…)
L’Afrique répond à Sarkozy contre le discours de Dakar, 479 pages,
éditions Philippe Rey, Février 2008, 19,80 euros. A lire absolument!

“L’intérêt de ce livre majeur dépasse le cadre d’une simple réponse à Nicolas Sarkozy: il décrit sans concession les véritables défis qui interpellent l’Afrique d’aujourd’hui et de demain, et l’appelle avec confiance à trouver, par elle même, les moyens de se relever.”4è de couverture

Extraits:

” La traite négrière est un crime contre l’humanité.

“… Il est difficile de laisser passer des accusations, des propos d’une violence inattendue, adressées non aux tyrans d’Afrique, à ceux qui ont réduit l’Afrique à la mendicité, mais à ‘l’homme africain’, à ‘l’homme noir’, à la race. Nous acceptons et exigeons des critiques justes et lucides pour éclairer notre voie, pour nous construire, mais nous combattrons sans appel ceux qui se trompent volontairement de cible pour créer la confusion. Car c’est bien cette confusion que nous dénonçons et condamnons.

“Le poète du Joal a été cité à plusieurs reprises par Nicolas Sarkozy en des termes élogieux. Le plus ironique, c’est que, quoi que l’on puisse penser de Senghor, il n’est pas certain qu’il aurait laissé un invité du Sénégal dire de telles énormités ce jeudi 26 juillet sans lui porter la réplique d’une façon ou d’une autre.

“L’incapacité de l’élite africaine à faire face aux réalités du continent et l’absence de courage qui l’anime ont longtemps retardé le développement de l’Afrique et favorisé le développement de cette forme de discours. De nombreux économistes africains, pourtant bardés de diplômes, occultent volontairement la question fondamentale de l’asservissement monétaire des pays de la zone CFA pour se livrer à des dissertations oiseuses sur un développement économique impossible.

“Et quand ‘l’Afrique s’éveillera, le monde occidental qui a bâti sa richesse, sa puissance et son arrogance sur le sang, la sueur et les larmes de ces peuples harassés, comprendra qu’il est temps, enfin, de se départir de sa suffisance…’”

Source: Intelligence économique et stratégique