Critiques Séries : The Slap. Saison 1. Episode 3. Harry.

Publié le 30 octobre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

The Slap // Saison 1. Episode 3. Harry.


Ce que j'ai trouvé d'excellent avec Harry c'est que le personnage est stéréotypé et quand on voit sa vie, on comprends mieux pourquoi il a frappé ce garçon sans regret. Il est étonnant, et me rappelle un peu une sorte de Gilbert Melki australienne - oui, pardonnez moi mes références mais je ne suis pas un pro des acteurs australiens, et c'est bel et bien ce qui se rapproche le plus de cet acteur -. L'intensité va le gagné petit à petit. L'épisode atteint d'ailleurs son climax dans une scène assez violente de face à face avec Melissa George - Rosie - notamment. La scène est ultra-vivante, et montre d'autant plus le mal qui ronge le personnage. Les pulsions qu'il a sont bien représentées. Ce sera notamment au travers de scènes qu'il pense au fond de lui où il bats des gens. Finalement, la claque qu'il donne à Hugo est bien plus petite que ce que l'on pourrait penser. Le personnage va mal, et dans ses retranchements on découvre toute l'ampleur de ce qui fait qu'il est comme ça.
 Mais ce n'est pas tout car l'on traite aussi son rapport avec les femmes. Il les pensent soumises, et forcément quand Rosie se soulève contre lui, c'est la fin. La fin de l'épisode était d'ailleurs très prenante, et peinante pour le personnage à la fois. Il se rend compte de ses actes, et va finalement s'en vouloir. La dernière scène avec sa femme était d'ailleurs très touchante. Alors qu'on fait tout pour rendre le personnage détestable dès les premières minutes de l'épisode, on se rend bien vite compte qu'il n'en ait rien du tout, il a un coeur. En tout cas, il ne le montre pas et préfère se cacher derrière cette image de beau-gosse - allons dans les clichés - qui n'a peur de rien mais qui a un amour inconditionnel pour son fils qu'il voit, quand même, comme un prince - et lui un roi certes -. Mais au final, j'ai senti que j'aimais beaucoup le personnage de Harry, je sais pas trop pourquoi - ça doit être le côté masochiste de la société - mais il est tellement bien mis en scène, et prenant, pour moi c'est même le meilleur portrait depuis le début de cette jeune série.
Le face à face aver Gary, le père de Hugo, remettant totalement en question le personnage de Harry et sa stature permet justement de faire la part des choses pour lui. Il va petit à petit se rendre compte de son acte, et du fait qu'il n'aurait pas aimé que l'on fasse ça a son fils non plus. Là la culpabilité l'emporte. Je ne sais pas trop si Harry va retrouver une vie normale, puisque le cliffangher laisse penser qu'il va finir au moins en garde à vue dans un premier temps, et surement qu'un procès aura lieu et présentera donc dans cet épisode Gary et sa femme. Enfin, je le vois de cette façon - je n'ai pas lu le livre -. Cet épisode propose donc au final un introspection sur le personnage ayant causé tout cet enchaînement de raisonnements différents. Je ne sais pas trop si la suite pourra être aussi bien car forcément j'ai un peu d'appréhension, c'est comme si l'on avait déjà décortiqué le coeur de sujet, et que l'on avait encore de l'enrobage à déguster...
Note : 7.5/10. En bref, Harry se révèle être un personnage tourmenté et très intéressant dont la représentation qui est donnée est égale à la fois à un homme égocentrique réussi et à un homme torturé presque attachant.