Après une soirée aussi terrifiante qu’hier (c’était Halloween pour ceux qui s’étaient couchés tôt), revenons sur un fait de l’actualité qui donne froid dans le dos. Notre reporter Solène a mené son enquête de terrain sur les traces d’un dealer de drogue…
Hercule Poirot est souvent en moi mais le gilet pare-balle de Castle pourrait être utile parfois ! Un simple appel peut changer un après-midi caniculaire en une sombre fin de soirée venteuse.
10h, heure du crime ? Quand le téléphone a sonné, j’ai chaussé ma capeline et ma loupe. « Bonjour, vous avez jusqu’à ce soir pour trouver la maison d’un dealer de drogue. Attention ! D’anciens policiers sont impliqués dans cet affaire ». Et ça raccroche.
Avec autant de détails, autant chercher une aiguille dans une meule de foin !
De coupures de presse en extraits d’articles, l’étau se resserre. Ce n’est qu’à 15 kilomètres mais la ville est grande. Comment agir ? Faire comme tous les détectives avec un lourd penchant pour l’alcool et aller chercher les infos entre les verres enfumés d’un pub ?
Mais le coup de fil miraculeux arrive, l’inattendu raccourci du temps, celui qui dévoile l’adresse du dealer – mais dont le nom ne sera pas révélé, sources journalistiques obligent.
Et là, les mines deviennent étrangement tristes et livides. L’équipe, plus habituée à couvrir les expos, concertos, bingo ou fête du domino, la notion de risque lui est totalement étrangère. Alors un trafic de stupéfiants, pensez-vous !
Sur le chemin, les blagues vont bon train à savoir « qui sera le garde du corps du groupe, le plus épais ou le plus réactif ? » ou « si un impact de balle serait pus visible sur un t-shirt noir ou un débardeur rouge » . Humour de mauvais goût pour moment critique.
Car évidemment les rires n’étaient là que pour cacher la peur ou l’appréhension…
En pensant aux aventures de Mr Nice ou à Chace Crawford dans Twelve, difficile de garder son calme. Allons-nous finir visage contre terre à guetter le pistolet pointé sur la tempe ?
Dans cet état d’esprit, tout semblait déraisonnable et déraisonné. Le silence mortel devant les grilles du portail noir présageait qu’à tout moment pouvaient surgir des espions assoiffés de sang. Les invitations à rester sur le pas de la porte des voisins laissaient entrevoir la crainte de « l’homme aux voitures si changeantes ». Et la main subite postée devant la caméra montrait bien que l’entourage ne cherchait pas les ennuis.
Déçues par le peu d’images, mais emportées pas mal d’émotion, nous sommes restées à contempler la luxueuse demeure qui avait, sans doute, connu des soirées beaucoup plus rock’n roll que nos soirées étudiantes.
Un doux rêve qui se ternit quand les sirènes de la police nous rappellent l’étrange réalité et notre devoir, à moins que quelque chose ne se pointe dans notre dos…
Et la suite ? La suite, c’est là, à 2 min 20 et ça n’a l’air de rien.
Solène L.