"Bali, Java, en rêvant" de Christine Jordis

Par Balisolo @balisolo

Lecture conseillée : “Bali, Java, en rêvant” de Christine Jordis

Récit de voyage ; 2001 ; 227 pages


Extrait : “Au XIXe siècle, on évoquait volontiers le ” mirage de l’Orient “, crainte et fascination mêlées, fastes inouïs et cruauté sans pareil, et la jungle où rôdaient des forces incontrôlables, celles de l’instinct à l’état pur. Je ne sais si cette idée de l’Orient s’est inscrite dans ma mémoire au fil de mes lectures, mais le seul mot de Java, ou celui de Bali, agit sur une zone de mon esprit, qu’on pourrait appeler goût de l’évasion ou besoin de l’ailleurs, à la façon d’un puissant stimulus. Java, Bali, c’est bien plus qu’un voyage ou un pays à découvrir : un départ dans l’imaginaire, une incursion en terre de poésie.” 

Fuyant les parcours balisés, Christine Jordis, en écrivain à la fois précis et lyrique, nous entraîne de découverte en découverte au cœur des îles indonésiennes.

“À la fois récit autobiographique, intime, récit de voyages aux émotions personnelles, livre d’aventures singulières et petit guide de voyage à l’attention des amoureux de l’Indonésie (ou comment voyager autrement), Bali, Java, en rêvant est un livre qui fait la part belle à l’imaginaire, et comme son titre l’indique, au rêve. Un rêve d’Éden, de paradis, voici comment apparaissent ces îles où l’auteur s’est véritablement plongée, plus en visiteuse-ethnologue qu’en touriste-consommateur. “Désir d’évasion, besoin de renouveau, goût de l’ailleurs, ou impatience des limites ?” Peu importe, Bali, Java… sonne comme un appel irrésistible. De Sanur à Denpasar, c’est alors une invitation au creux ou dans les arcanes d’une terre sacrée, peuplée de dieux plus ou moins cachés, de démons, de croyances, de rites, de bons et de malins esprits (où l’on rencontre parfois Rimbaud), décorée de temples et de palais au milieu d’une végétation toujours luxuriante. Une invitation au voyage qui ravira ceux qui connaissent les lieux, pour y retourner peut-être, y sentir d’autres choses, apprécier différemment.” - Céline Darner