Tango et Cash

Publié le 02 novembre 2011 par Olivier Walmacq

Genre: action, policier
année: 1989
durée: 1h35

l'histoire: Deux flics que tout oppose sont victimes d'une machination orchestrée par un baron de la drogue. Pour se disculper, ils doivent mettre fin aux activités du trafiquant.

La critique d'Alice In Oliver:

Après le médiocre Rambo 3, Sylvester Stallone a bien conscience que sa carrière est en chute libre. Le but est également de changer son image.
Visiblement, l'acteur en a un peu assez des rôles de guerrier. Pourtant, Stallone n'est pas toujours très clair dans ses intentions.
Certes, il ne veut plus jouer sur les tueurs solitaires prêts à en découdre avec l'armée, mais il n'abandonne pas pour autant les films d'action.

Preuve en est avec Tango et Cash, réalisé par Andrei Konchalovsky en 1989. Encore une fois, ce film d'action se situe dans la tonalité des productions des années 80. Il s'agit ici d'un film qui réunit un duo atypique.
En résumé, les deux flics ne sont pas faits pour s'entendre. Pourtant, dans les faits, Tango (Sylvester Stallone) et Cash (Kurt Russell) se ressemblent.

Tous les deux sont des héros de la police et accumulent les opérations à succès. Ce sont les nouvelles terreurs de la criminalité.
Il est donc urgent de les arrêter. C'est tout du moins le raisonnement d'un baron de la drogue (Jack Palance). Son but n'est pas vraiment de les tuer (ce qui serait pourtant beaucoup plus simple) mais de les discréditer, voire même de les faire emprisonner.

C'est d'ailleurs ce qui se produit. A ce sujet, le scénario de Tango et Cash n'est pas toujours très clair. En résumé, il faut en finir avec les deux policiers devenus un peu trop gênants. Mais quitte à les tuer, autant le faire en prison.
Pourquoi ne pas les avoir liquidés avant ? Sur ce dernier point, difficile de répondre... Toujours est-il que les deux acolytes doivent s'unir pour s'en sortir et faire face à des prisonniers revanchards.
Ce qui nous gratifie de quelques séquences absurdes.

Visiblement, le pénitencier en présence est un véritable centre de vacances, les taulards pouvant sortir librement de leur cellule.
Mieux encore, on leur donne des armes à feu (véridique !) ! Pourtant, malgré un scénario un peu débile, Tango et Cash reste un nanar sympathique.
Toute la séquence se déroulant en prison est absolument anthologique, le mérite revenant à des situations grotesques visiblement assumées.

Ensuite, Sylvester Stallone et Kurt Russell semblent beaucoup s'amuser. Toutefois, une fois sortis de prison, les deux hommes mènent leur petite enquête.
Ce n'est pas la partie la plus intéressante du film. Il faudra attendre la fin et l'arrivée de nos deux compères dans une voiture ultra-perfectionnée pour assister à une véritable guerre dans les règles.
C'est très simple: cette séquence de tuerie n'est pas sans rappeler la fin apocalyptique de Commando. Tout simplement, du grand art !
Comprenez par là que le film retrouve subitement sa nanardise du début.

Ne parlons même pas des seconds rôles qui ne servent à rien. Mention spéciale à Teri Hatcher ! Quant à Jack Palance, il cabotine assez tristement, peu concerné par son rôle. Comme on le comprend !
Vous l'avez donc compris: Tango et Cash est un très gros nanar, dont le charme repose uniquement sur son duo de service.
Pour Stallone et Kurt Russell, ce sera un nouvel échec au box office. En même temps, vu le nom du réalisateur, donc, Andrei Konchalovsky, c'était pas gagné d'avance !

Note: 04/20
Note nanardeuse: 16.5/20


Kurt Russell en femme | Tango & Cash