Pouding au fudge à l'anglaise

Par Vibi




La majorité des Britanniques, vous imaginez bien, connaissent très bien leurs «puddings» ou …«poudings» en français. À un dessert anglais, on a donné un nom français. Étrange que les «muffins» ne soient alors pas devenus, des «moufins». Enfin, je disais que les Britanniques, sont étonnamment versés en Poudings.
On associe donc la plupart des desserts québécois qui ressemblent à des poudings, à l’héritage culinaire que nous ont légué les Anglais: pouding chômeur, pouding renversé, pouding au pain, poudings de toutes sortes, mais aussi gâteau aux fruits de Noël imbibé de liqueur, bagatelle et nombre d’autres déclinaisons du genre. C’est seulement plus tard que ça c’est gâté, quand les Américains sont débarqués avec leurs Jell-O crémeux, qu’on a aussi appelés «poudings»! Bah! On ne s’enlisera pas dans la liguistique, mais on continuera plutôt sur l’idée des puddings …originaux.
J’estime qu’il est important de savoir et reconnaître qu’une partie de la base de notre cuisine, qu’elle soit à l’érable, aux bleuets ou encore mieux à la mélasse (mieux connue au Québec sous le terme «m’lasse») nous vienne de nos racines anglaises. Pourquoi? Simplement parce que la cuisine anglaise est très sous estimée et bien trop méconnue. Ben non! Je ne suis pas experte en la matière, mais j’aime, j’adore la cuisine anglaise. Les pies, les chips, les roasts, les pancakes, les shortbreads, les scones, les custards, la crème anglaise et j’en passe, mais bien sûr, les poudings séduisants et dégoulinants de sauce, aussi.
Qu’on le veuille ou non, la cuisine québécoise s’il en est une, ne pourrait renier ses racines anglaises, puisque pâté chinois, déjeuner œufs-bacon-patates, gruau, sandwich (ancêtre des burger, grill-cheese, sous-marin et smoked meat) ne sont que quelques uns des sillages laissées par les Anglais, entre les dents de nos fourchettes. Même la fameuse poutine semble d’influence anglaise, plutôt que française.
Bon, on s’est écarté du sujet, les Poudings.
Les Anglais le chérissent et le fréquente si intimement ce pouding, qu’il fait partie de leur vocabulaire courant à titre de «meta-substantif», s’il est possible de le qualifier ainsi. Et donc, en faisant référence à n’importe quel douceur servie après un repas, ils demanderont ce qu’il y a pour dessert en disant: «Qu’est-ce qu’on mange pour pouding?» - «What are we having for pudding?»
  • 1½ tasse eau
  • ⅔ tasse sucre
  • ⅔ tasse cassonade
  • 1 tasse farine
  • ½ tasse sucre
  • ½ tasse cacao (la meilleure qualité possible)
  • 2 cuillerées à thé poudre à pâte
  • ¼ cuillerée à thé sel
  • ¾ tasse lait
  • ¼ tasse beurre fondu tiédi
  • 1 cuillerée à thé vanille

Faire chauffer un poêlon de fonte d’environ 10’’ au four, à 375° pendant 15 minutes.
Pendant ce temps, dans une petite casserole, amener à ébullition l’eau, le sucre (première mesure) et la cassonade, sur un feu modéré.
Aux premiers bouillons, bien mélanger et s’assurer que les sucres soient bien dissous, retirer du feu, réserver.
Dans une jatte, tamiser ensemble la farine, le sucre (seconde mesure), le cacao, la poudre à pâte et le sel.
Ajouter le lait, 3 cuillerées à table de beurre fondu et la vanille, et mélanger au fouet à main, jusqu’à ce que les ingrédients secs disparaissent dans la pâte.
Retirer le poêlon du four et l’enduire du beurre restant, transférer la pâte dans le poêlon, l’étendre légèrement et la couvrir du sirop réserver.
Cuire au four sur la grille du centre, à 375° pendant 20 à 25 minutes, ou jusqu’à ce qu’un cure-dent inséré en son centre, en ressorte propre.
Laisser tiédir quelques instants avant de servir nature ou accompagné de glace à la vanille.
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