Originaire de la région de Christchurch, Anika Moa n'a pas connu une enfance insouciante, loin s'en faut. Alors qu'elle était toute petite, son père, Tia Moa, chanteur et guitariste maori de la formation Horizon dans les années 1980, a quitté le domicile familial, laissant le soin à sa femme, Bernie, de l'élever seule. Anika Moa a souvent fait part, lors d'interviews, de souvenirs ternis par la violence familiale ambiante. Ceci explique sans doute son engagement sans cesse renouvelé en faveur des refuges de femmes victimes de violence domestique. (L'an prochain, elle prévoit encore l'organisation d'un concert pour soutenir cette cause).
S'il a débuté de manière un peu chaotique, le parcours d'Anika Moa confine aussi parfois au conte de fée. A peine sortie de l'adolescence, elle remporte en effet un prestigieux concours de chant néo-zélandais qui lui permet de décrocher la lune, ou presque : la maison de disques américaine Warner Atlantic lui propose un premier contrat et l'installe à New York. Le succès est immédiat dès la sortie de "Thinking room", album sorti en 2001, dont les ventes furent assez phénoménales (double platine).
Parmi les tubes de son premier album figuraient les chansons "Good in my head", "Falling in love again", ou encore "Youthful", dont voici le clip :
Ses deux albums suivants sortiront chez Emi. A commencer par "In swings the tide", en 2007, où Anika rend notamment hommage à son père récemment décédé. Le clip suivant a été tourné à Amsterdam :
Aujourd'hui trentenaire et basée à Auckland, Anika Moa a épousé la danseuse burlesque australienne Angela Fyfe (de son nom d'artiste Azaria Universe) en février 2011. Cette dernière joue un rôle prépondérant à ses côtés : tout à la fois muse, manager à ses heures, elle est aussi depuis le mois de juillet la maman de deux petits jumeaux, et le couple n'a pas l'intention d'en rester là, Anika ayant laissé entendre qu'elle comptait bien devenir maman à son tour.
Le disque a été coproduit avec Andre Upston et enregistré avec son groupe composé de Chip Mathews, Feoff Maddock, Nick Gaffaney et Godfrey de Grut. La chanson "Blame it on the rain" est le second single extrait de cet album :
Artiste fortement attachée à ses origines maories, Anika Moa a aujourd'hui le projet d'enregistrer un album dans cette langue, même si cela représente un défi plus important qu'elle ne se l'était imaginé de prime abord. "Je veux adapter mon son et l'écriture pop à cette très vieille langue. Cela n'est pas facile, mais je suis certaine de pouvoir y parvenir", confiait-elle récemment à Angela Crane, du magazine néo-zélandais Good.
A noter, début novembre, vient de paraître l'album "Love in motion covers", où une dizaine de ses amis (parmi lesquels Julia Deans) ont repris les chansons de son album "Love in motion".
LIENS SYMPA :
Le site officiel de l'artiste.
Le site MySpace d'Anika Moa.