Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la plus cochonne de vedette du cinéma du Proche-Orient

Par Mickabenda @judaicine

Cette cochonne vietnamienne noire comme l’enfer est l’héroïne du film de Sylvain Estibal, « Le Cochon de Gaza », actuellement sur les écrans.

« Au cours du casting, j’ai tout de suite vu qu’elle avait quelque chose de spécial », rapporte Guy Demazure, dresseur spécialisé dans le cinéma. Et il sait de quoi il parle. Il a travaillé avec des réalisateurs comme John Boorman sur « La Forêt d’émeraude », Jean-Jacques Annaud, sur « L’Ours » et « Les Deux Frères », Jean-Pierre Jeunet sur « Un Long Dimanche de fiançailles », avec Bruno Gans sur « Le Pacte des loups », Michel Galabru au théâtre, sur « Fort Boyard » à la télévision…
« Charlotte », avec son groin inimitable, a su séduire Sylvain Estibal, le réalisateur de cette comédie totalement déjantée.

Après un temps de préparation au cours duquel Guy Demazure a préparé « Charlotte » à réagir au cliquet, l’équipe a pris le chemin de Malte (lieu du tournage du film) via l’Allemagne. « Pour les scènes dans l’eau, je n’étais pas totalement sûr qu’elle sache nager… », rapporte Guy Demazure. Lors de la première, l’animal met quelques secondes à remonter à la surface. Finalement, «Charlotte» nage très bien. Il a fallu refaire trois fois la prise. Une fois, elle a sauté à l’eau d’elle-même. Guy a aussitôt plongé. Finalement, tout est rentré dans l’ordre.

Elle a gardé le goût pour la mer puisqu’elle était récompensée avec des sardines lors du tournage. Comme toutes les stars de cinéma, « Charlotte » a pu compter sur quatre doublures dont des mâles puisque le film raconte les aventures d’un cochon. « Charlotte » a tourné presque tout sauf les scènes où on filmait les attributs du cochon », rapporte encore Guy Demazure.

Le tournage n’a pas été de tout repos : « Charlotte » a dû porter des chaussettes (« c’était Holidays on ice »), se déguiser en mouton par une chaleur écrasante ou encore transporter une ceinture d’explosifs qui ne tenait pas… Dans d’autres scènes, plus compliquées, « Charlotte » doit lécher un soldat israélien « sans le mordre », précise le dresseur qui a mis une technique de dressage au point.
Après Malte et un mois de tournage en Allemagne, « Charlotte » a regagné le sud de la France. La cochonne qui joue la star parmi les animaux de la ferme pédagogique des jours heureux dans le Sud Ouest