Une excursion d'un bout à l'autre (article 126)

Publié le 02 novembre 2011 par Snorounanne

veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, lire le descriptif, merci.

Que faire en cas de panique?

Je vous demanderais bien gentiment de ne pas faire trop de bruit, d'être à l'écoute car nous sommes en direct avec...

 Le grand salon de notre patron, monsieur Péladeau.

Pierre Karl Péladeau - Donc... vous et monsieur Valois prenez le vol pour les États-Unis dès vendredi matin et voici les endroits que vous couvrirez les reportages. (nous donnaient une feuille de route) Soyez les meilleurs reporters sur place pour capturer des images de cette tempête de neige automnale qui s'abattra samedi.

Dédé - Entendu.

snorounanne - Et... s'il n'y en avait pas? Faudra-t-il l'improviser?

Dédé - Il y en aura toute une, snorounanne. Nous serons prêts, monsieur Péladeau.

Pierre Karl Péladeau - Ce n'est pas tout. Vous aurez un autre vol à prendre dès dimanche pour 07 heures 15 au matin vers Bangkok. Encore là, je compte sur votre reportage, mademoiselle d'Humour et des images dont on ne se passerait pas de s'exclamer. Vous m'avez bien compris tous les deux?

Dédé - Oui. C'est super.

Pierre Karl Péladeau - (me regardait) Avez-vous quelque chose à ajouter?

snorounanne - Devrons-nous porter l'habit d'homme grenouille? En cas... en cas de panique? (Dédé poussait un soupir exaspérant)

Pierre Karl Péladeau - Vous aurez un guide là-bas qui vous accueillera. Je ne pense pas que vous prendrez le fond ou le courant, mademoiselle d'Humour, si vous suivez le guide.

snorounanne - On recevra des injections contre... vous savez? Bactéries, microbes, virus... eau contaminée...

Dédé - Snorounanne, on ne va pas marcher dans l'eau. On touchera pas l'eau.

Pierre Karl Péladeau - Ce sera tout. Je vous souhaite de passer de bons moments et faites-en d'excellents reportages!

snorounanne - Comme toujours, monsieur Péladeau. Nous ferons tout pour plaire aux lecteurs. (Dédé, le patron et moi se levions des fauteuils donnant chacun une poignée de main à monsieur Péladeau)

Dédé - On se revoit d'ici...

Pierre Karl Péladeau - Mercredi prochain. Faites attention. Au revoir.

snorounanne - Merci et au revoir. (quittions le grand salon)

 

Adieu le cinéma du vendredi soir. Adieu docteure Pouliot. Tout cela tombe à l'eau. Et j'en étais pas choquée, mesdames et messieurs. J'avais déjà sur les bras, le cas d'Emily, pas question de porter un autre poids à mon coeur. Mais quoi? Docteure Pouliot m'a proposé de sortir avec elle, vendredi soir au cinéma. Vous ne trouvez pas que ça fait trop... que ça fait... Vous vous dites que je m'en fais inutilement, n'est-ce pas? Que je me fais encore des idées comme... oui comme peut-être et peut-être pas elle est homosexuelle. Et si oui, aurait-elle des intentions sincères afin de canaliser une simple sortie entre copines vers quelque chose de plus profond?

Et si elle était hétéro... ah ça y est! Je paranoïe! Non mais écoutez-moi bien. Tout à coup que docteure Pouliot n'a que des intentions malsaines, hypocrites comme... par exemple, se montrer fort intéressée pour une unique raison. Vous devinez? Je sens que vous essayez de deviner et à la fois de m'avertir d'un danger à l'horizon. Pour l'unique raison de s'emparer de mon cartable rouge! (intro musicale twilight zone) Je déconne... voyez-vous pas que je dois en être méfiante et prudente? Il se pourrait qu'il soit question d'emprise.

Et pourquoi ma mère insistait pour la faire manger avec nous? Je songe à de multiples possibilités d'emprises. Dieu! S'il fallait que docteure Pouliot ait fait une sorte d'emprise par la pensée sur ma mère... Je ne la connais pas cette femme. En somme, je la connais en tant que parapsychologue... Je songeais encore et encore. S'il s'agissait d'une conspiration tout cela...

Avant de partir et prendre le premier vol, en ce vendredi 28 octobre 2011 vers les États-Unis, j'interrogeais subtilement ma mère sur ce qu'elle pensait de la docteure Pouliot. Ses réponses ne faisaient aucunement allusion à de l'escroquerie ou de l'emprise, faut-il être un peu dérangée pour imaginer des choses de la sorte?

Vendredi, nous quittions l'aéroport. L'avion se soulevait dans les airs. Il faisait un beau soleil.

 

 J'suis pas si menteuse qu'on le prétend, vous savez. Les images parlent.

Nous étions dans un assez pas trop pires de motel et préparions l'équipement pour demain en vue de cette tempête de neige. Et le lendemain, soit le 29 octobre 2011, aux abords de certains quartiers et certaines intersections des rues de la ville du New Jersey. Bon! Nous avons des images qui sont très claires à vous montrer. Et habillez-vous chaudement car nous nous déplacerons, Dédé et moi d'une ville à l'autre en pourchassant cette tempête.

 La misère blanche au New Jersey!

 Les aéroports fermés, les vols retardés.

Dédé et moi suivions le tracé tel que monsieur Péladeau avait mis sur feuille. Donc, nous avions plus d'une ville à visiter.

 Les fils électriques prenaient feu...

Dédé me filmait, j'étais en plein reportage en soirée.

Neige fondante et pluie, belle chimie!

snorounanne - À moins de 48 heures de l'halloween et 72 heures pour le 1er novembre. Une tempête de neige digne du plein hiver a frappé le nord-est des États-Unis au cours du samedi. Ces intempéries inhabituelles pour un mois d'octobre ont fait trois morts, perturbé les transports et privé de courant trois millions de personnes.

- Alors qu'il est tombé par endroits plus de 60 centimètres de neige, l'état d'urgence a été décrété dans les États du New Jersey, du Connecticut, du Massachusetts et des parties de l'État de New York. La combinaison d'une neige lourde et molle, d'arbres encore chargés de feuilles et de vents violents a abattu plusieurs lignes électriques.

- Dans le Connecticut, un nombre record de 750,000 personnes n'avaient plus d'électricité, plus que lors du passage des restes de l'ouragan Irene dans l'État en août dernier. Selon le gouverneur Dannel Malloy, le courant pourrait ne pas être rétabli avant une semaine. La tempête est devenue plus violente en se déplaçant vers le nord, frappant durement l'ouest du Massachusetts.

- Demain dimanche matin, les gens devront s'attendre à une accumulation de 68,7 centimètres de neige à Plainfield et 66 centimètres à Windsor, non loin de là. Le long de la côte et dans des villes comme Boston, les températures relativement douces ont un peu limité les chutes de neige. Washington a toutefois reçu quelques flocons. À New York, une couche de 3,3 cm de neige a recouvert Central Park, un record pour le mois d'octobre mais aussi pour la précocité des flocons.

- Dans certains quartiers de la ville, il est tombé une pluie neigeuse rapidement transformée en boue, rendant les conditions difficiles sur le campement des indignés du mouvement Occupy Wall Street, installés au coeur du quartier de la finance à Manhattan pour dénoncer les dérives des banques et des multinationales. Des manifestants trempés tentaient de s'abriter sous des tentes et des bâches alors que le parc qu'ils occupent se remplissait d'eau de pluie et de neige fondue.

- Les déplacements étaient déconseillés et les transports très perturbés de toute façon. Quelques routes ont été fermées après des accidents ou des chutes d'arbres ou de lignes électriques, selon Sean Brown, un porte-parole du Département des transports de Pennsylvanie. Des retards de plusieurs heures ont été enregistrés dans des aéroports, dont ceux de Newark et JFK pour New York, ou celui de Philadelphie.

- Amtrak a suspendu les liaisons ferroviaires entre Philadelphie et Harrisburg. Le trafic des trains de banlieue dans le Connecticut ou à New York était perturbé voire paralysé. Ces intempéries ont provoqué la mort de trois personnes. En Pennsylvanie, un homme de 84 ans a été tué par la chute d'un arbre chargé de neige sur sa maison.

- Dans le Connecticut, une personne est morte dans un accident de la route, tandis qu'un jeune homme de 20 ans a été électrocuté à Springfield, dans le Massachusetts, après avoir marché au mauvais endroit alors qu'il s'était arrêté en voyant la police et des pompiers examiner des lignes électriques qui étaient tombées. La misère blanche est commencée. Il restera à savoir, si nous, au Québec, connaîtrons des intempéries surprenantes. Ici Snorounanne d'Humour pour TVA Nouvelles.

Dédé - (coupait la caméra vidéo) Tu crois que ça fera l'affaire?

snorounanne - Trempés comme nous le sommes et demain matin, c'est le tour du déluge à Bangkok... je crois que c'est suffisant. Les pires photos seront sélectionnées pour le journal de Montréal et TVA en auront pour se gaver.

Dédé - Pourquoi dis-tu les pires? Elles sont seulement vraies. (me voyait grelotter) Tu es frigorifiée, snorounanne. Laisse-moi m'occuper de charger l'équipement dans la voiture. Va te réchauffer à l'intérieur.

snorounanne - Merci.

 

Je mentionnais les pires car pour mettre du punch, tout bon reporter, tout bon journaliste doivent offrir des images saisissantes aux téléspectateurs, aux auditeurs et aux lecteurs. C'était la tempête de neige qui importait et non pas le nombre de morts. Mais, quelque part, devant les caméras, je savais que monsieur le doyen des nouvellistes, Pierre Bruneau donnerait un certain plaisir à rapporter les décès.  Et à s'informer s'il y en aurait d'autres... pour le tenir au courant.

Dimanche matin 07:15, les aéroports ne s'étaient guère améliorés. Nous ne pouvions décoller à l'heure précise. Dédé et moi, nous nous en attendions. Un temps de merde blanche... Je contactais le boss via mon cellulaire, à une heure raisonnable. Le vol avait un retard de quatre heures. Il a répondu, "pas de problème, en autant que vous serez à Bangkok pour faire le reportage". De son côté, il avait eu la bonté de rejoindre notre guide pour lui informer du retard.

Tout compte fait nous arrivions à Bangkok, lundi avant les midis. Avec le décalage horaire. Cela a été plus long que prévu. J'avais la tête gonflée par la fatigue, le peu de sommeil et cette baisse d'énergie soudaine due aux changements de climat. J'ai fait comme Emily m'en avait fait part, c'est-à-dire prendre un bon coup de fort et je prenais une gorgée de rhum. Et pour être plus convaincue, j'en reprenais une autre.

Nous installions l'équipement pour commencer à tourner ces images et à commenter mon beau reportage, par la suite. Le guide se montrait très gentil et patient. Il parlait peu notre langue. Alors, nous usions le gestuel. Voici ce que l'entier de ces nouvelles pouvait être, mesdames et messieurs.

Les pieds dans le sable blanc, nous marchions sur la plage... il manquait que le sable...

S'ils avaient fait appel à nos castors canadiens... ils en font de beaux barrages!

Lorsque l'armée apparaît, on doit penser point critique!


 

 J'entretenais les gens sur place avec le micro de TVA... voyez ici-bas.

 Il y avait encore et toutefois des rues, des endroits intacts...

Bien maintenant, on laissait la parole à la reporter snorounanne... j'avais fait ma petite recherche ici et là, accumulé pas mal d'informations depuis et voici ce que cela donnait:

snorounanne - Même si le centre-ville de Bangkok a été épargné jusqu'à maintenant, l'eau menace toujours. Les autorités ont d'ailleurs prévenu les habitants vivant le long du fleuve Chao Phraya de se tenir prêts à évacuer le nord de la capitale. Le gouverneur de la ville, Sukhumbhand Paribatra déclarait hier, dimanche, que le problème n'était pas encore résolu. C'était toujours grave. Les gens qui vivent sur les deux rives des canaux à Lak Si, Lad Prao, Chatuchak et Bang Khen [districts de Bangkok]: Il demande à ces habitants d'être prêts à évacuer vers des zones plus sûres.

- Vendredi, les autorités disaient craindre que les digues qui protègent Bangkok ne cèdent avec l'arrivée des grandes marées, rendant difficile l'évacuation de l'eau vers la mer. Le réseau de digues construit sur les berges du Chao Phraya ont cédé dans au moins deux quartiers sous le poids de l'eau.

- Jusqu'à maintenant, les digues ont cependant assez bien retenu les eaux du fleuve, ce qui a réduit les craintes d'une inondation majeure de la capitale de 12 millions d'habitants. Le centre des affaires est toujours au sec et la décrue s'amorçait dimanche dans plusieurs zones submergées du pays. Toutefois, les masses d'eau accumulées dans les plaines centrales du pays continuent de s'écouler vers le nord de la capitale, où des secteurs résidentiels sont noyés dans une eau boueuse.

- Au moins 381 personnes ont perdu la vie et des millions d'autres ont été touchées par les pires inondations à survenir depuis des décennies.
Des milliers de personnes ont fui la capitale pour se diriger notamment vers les villes balnéaires du sud, le gouvernement ayant décrété la semaine dernière un week-end exceptionnel de cinq jours. Il a indiqué dimanche que cet état d'urgence ne serait pas prolongé au-delà de lundi, donc, aujourd'hui.

- La première ministre Yingluck Shinawatra se dit d'ailleurs optimiste. « Après le 31 octobre, la situation est susceptible de s'améliorer s'il ne pleut pas », a-t-elle déclaré.

- Après la fin des grandes marées, le gouvernement espère pouvoir évacuer vers le golfe de Thaïlande les milliards de mètres cubes d'eau accumulés au nord, et ce, par l'entremise des différents fleuves et canaux de la région.

  
- Parlons d'impact sur l'économie locale. La situation s'avère coûteuse pour de nombreux commerçants, qui doivent faire le guet 24 heures sur 24 pour s'assurer que l'eau ne pénètre pas à l'intérieur de leur commerce. Le prix des aliments est également en hausse parce qu'il est extrêmement difficile de transporter les marchandises. Les bouteilles d'eau et les oeufs se vendent notamment de deux à trois fois plus chers.

- Quelque 14,000 entreprises ont dû fermer leurs portes dans le pays, et plus de 700,000 employés ont provisoirement perdu leur travail. Dans la seule région de Bangkok, qui concentre 41 % de l'activité économique du pays, les inondations ont provoqué la fermeture de sept grandes zones industrielles, où sont notamment situés les sous-traitants des industries automobile et électronique.

- La situation pourrait avoir des répercussions au Canada, puisque des compagnies comme Toshiba ont arrêté leur production dans leur usine thaïlandaise. Snorounanne d'Humour pour les nouvelles de TVA. Au revoir!

mardi 2 novembre 2011, au Bangkok

Heure - 08:01:39

Départ de l'avion nous ramenant au Canada, province du Québec, aéroport pré sélectionné. J'avais pris un léger malaise, j'avais pris froid, j'avais pris chaud. J'étais prescrite aux médications pour tempérer la chaleur de mon corps. Dédé n'avait que des maux de tête et toussait quelque peu.

À Montréal, dans les bureaux de TVA, il se trouvait 21:01:30, le lundi 31 octobre 2011. Le soir de l'halloween. Bien heureuse de ne pas faire les rues pour calculer le nombre de petits monstres et de filmer les maisons mal décorées. Oui, je bougonne! Je n'ai pas la meilleure humeur en ce moment qui m'habite.

Emily Bordeleau - Dites? Quelqu'un sait où est snorounanne? Je ne l'ai pas vue aujourd'hui.

 

 On peut lire ses inquiétudes dans son regard.

Personne ne semblait s'en soucier. Elle eut comme réponse, désolé(e) je ne sais pas. Elle se mordait la lèvre inférieure gauche en signe d'inquiétude.

Emily Bordeleau - Merci. (se dirigeait vers son bureau)

Elle s'arrêtait vers le mien, risquait d'y entrer et s'y objectait. Puis, d'un seul coup, ouvrait la porte et son regard changeait totalement de signe d'inquiétude.

 

Emily Bordeleau - Bonsoir... (cherchait à deviner qui cette personne pouvait bien être) Vous attendez, je devine, mademoiselle Snorounanne d'Humour?

 

 Vous êtes surpris?

docteure Pouliot - Bonsoir. Exact. Quoique... je suis ici il y a plus de 25 minutes. Je me présente, docteure Pouliot. Je suis en science parapsychologique.

Emily Bordeleau - Elle vous attendait? Pardonnez-moi. Emily Bordeleau, je travaille dans cette énorme boîte.

docteure Pouliot - Vous pourriez alors m'être utile. Si je suis ici, j'ai de bonnes raisons. Nous devions sortir ensemble vendredi soir, elle devait me passer un coup de fil, jeudi, la veille et depuis, c'est mort. Je n'ai pu la rejoindre nulle part.

Emily Bordeleau - Et vous avez pensé que de vous rendre ici, à son bureau, vous la trouveriez.

docteure Pouliot - Oui, eh bien c'est la réceptionniste à l'accueil qui m'a indiqué l'étage et les bureaux.

Emily Bordeleau - J'aurais pu, oui, vous être utile, docteure Pouliot mais moi-même je la cherche.

docteure Pouliot - N'y a-t-il donc personne dans cet édifice au courant de ses allées et venues?

Emily Bordeleau - Sans en être indiscrète... vous aviez une sortie vendredi soir dernier?

docteure Pouliot - Sans en être indiscrète... êtes-vous une amie de mademoiselle d'Humour? Je... je veux dire amie... comme copine?

Emily Bordeleau -  Non écoutez, je n'aime pas aborder des sujets que cela ne me regarde pas. Je ne vous demanderai pas quel genre de sortie et ne me demandez pas quel genre d'amie je suis pour elle, entendu?

docteure Pouliot - Très bien. Si vous venez à avoir des nouvelles fraîches à son sujet, j'ai laissé ma carte sur son pupitre. Bonne fin de soirée, madame Bordeleau.

Emily Bordeleau - (docteure Pouliot passait devant elle et sortait du bureau) Merci.

Et le jour suivant, j'étais à la maison, décalage horaire affreux. Je déteste les décalages horaires, mon système immunitaire en arrachait largement. Étant sous des sédatifs, je m'étais décommandée ces 3 jours. Bien que Dédé et moi avions une journée de congé accordée par monsieur Péladeau, je n'en menais pas large.  Ma mère jouait la garde-malade avec moi, et moi, sa piètre patiente malade et plaignarde. Je ne tolère pas la douleur, je déteste les rhumes, les grippes. Je suis rarement alitée... merde! La sonnerie du téléphone martelait les pièces où un appareil se branchait et ma mère, sous mes ordres, ne répondait ni à Emily ni à la docteure Pouliot.

Ce jeudi soir, chez elle...

 Elle a une chatte nommée Lady.

Emily Bordeleau - Maintenant que nous deux savons que la belle et adorable snorouranne se cache de quelqu'un, mais de qui? Là est toute la question. Oui, oui, on sait qu'elle a traversé deux tempêtes et grâce à qui, hen? Dédé... il a eu la gentillesse de nous le dire, lui. Tu crois que snorounanne m'éviterait? (caressant le dos du chat) non, je crois pas. Elle n'est pas en forme. Je devrais, demain, lui rendre une toute petite visite. Qu'en dis-tu? Oui? Parfait!

Vendredi 4 novembre 2011

Devais-je me porter galante et lui ouvrir la porte?

snorounanne - (ouvrais la porte et affichais un sourire faible) Entre.

Emily Bordeleau - (entrait) Ça n'a pas l'air d'aller trop fort. Ta mère est sortie? Sa voiture n'est pas là.

snorounanne - Elle est partie faire des courses.

Emily Bordeleau - (me regardait avec compassion) Tu es malade.

snorounanne - Contente que tu le vois. (l'amenais au salon) Assieds-toi. Tu veux quelque chose à boire?

Emily Bordeleau - Non rien merci. Je suis venue prendre de tes nouvelles. Tu ne m'as pas laissée aucune réponse depuis une grosse semaine. Je t'ai appelée je ne sais combien de fois. Peut-être trop? Cela te dérange, les appels, n'est-ce pas?

snorounanne - (m'asseyais sur le même divan) Emily... je m'en excuse. Je... je ne... (le téléphone sonnait) pardon. (me levais et jetais un oeil sur l'afficheur) Ah... encore cette vendeuse qui appelle. (appuyais sur le bouton sourdine pour la sonnerie) Tu es sûre que tu ne veux rien prendre? Un café? Une boisson gazeuse? J'suis un peu mieux et apte à faire du café.

Emily Bordeleau - Allons pour du café. Je peux aider.

snorounanne - (nous nous heurtions l'une contre l'autre) Désolée.

Emily Bordeleau - (me regardait avec des yeux plein de tendresse) Ce n'est rien.

 

"Ce n'est rien", disait-elle d'une voix douce avec un souffle chaud... et moi qui n'étais pas dans mon meilleur agencement. Je faisais dure! M'enfin... j'étais malade. Et en dépit d'avoir les effets secondaires de cette merde de médicaments, je sentais l'envie... oh... que je sentais l'envie. Me perdre dans ses bras, me laisser aller, lui dire, je t'aime, Emily!

Et puis soudainement, la notion du temps s'immobilisait dans un enclos de passion et de chaleur.

Vous aurez tout ce temps pour houler, vaguer en écoutant Sarah Mclachlan chantée: "silence". Créez vos propres images, votre propre scène passionnelle. J'aurai la mienne, comme de raison.

Je vous remercie avec tendresse et j'espère que vous avez apprécié ces reportages et ce qui se prépare pour snorounanne. Passez de bons jours et à la prochaine. Bisous! Prêt(e) pour votre scène passionnelle? Dans 9 secondes, votre esprit vaguera.

 L'envie de s'épanouir l'une et l'autre... pouvais-je m'abandonner?