Balade dans le Cotentin : sus à l'Ouest !

Publié le 08 novembre 2011 par Eric Bernardin

En décembre dernier, j'étais allé chez mon frère qui habite près du Cap de la Hague, et vous avait allors offert une petite balade de la côte Est (en trois parties : 1, 2 et 3). Cette fois-ci, Pascal m'a emmené vers la partie Est de la presqu'île, totalement différente, mais aussi pleine de charme. Visite.

Première étape en plein coeur du Cotentin : Valognes. Cette  ville de 7.000 habitants a un très riche passé historique et comptait plus de 80 hôtels particuliers (essentiellement du XVII-XVIIIème siècle) ... avant que la moitié fût détruite en juin 1944. Vous voyez ci-dessus le plus célèbre d'entre eux : l'hôtel de Beaumont.

L'église Saint-Malo ne fut pas non plus épargnée. Plutôt que de reconstruire à l'identique, l'architecte Yves-Marie Froidevaux a fait le choix de la modernité. Sur la photo ci-dessus, ça se voit à peine...

Là, beaucoup plus ;o)

A l'intérieur, la fusion des styles se fait plutôt bien

Nous quittons ensuite Valognes pour rejoindre la côte. Quand bien même nous sommes un jour férié (le 1er novembre), j'ai prévu d'aller dans une épicerie dont on cause jusqu'à Fécamp...

Nous sommes à Saint-Vaast la Hougue, charmante bourgade de 2.000 habitants, qui héberge une épicerie comme il en existe peu en France. J'aurais bien voulu vous montrer l'intérieur, mais les photos y sont interdites. Le choix est en tout cas hallucinant. Les prix aussi, rajouterai-je. Je n'y ai acheté que des produits que je n'avais jamais vu jusqu'à aujourd'hui (genre farine de gruau, absolument introuvable) ou en promo (moutarde violette à 1 €; cartouches à siphon à 5 € les 10). Et puis du Sel Viking et du miel de citronnier à un prix décent.

L'autre attraction de Saint-Vaast, c'est l'île de Tatihou, juste en face du village, et accessible à pied à marée basse. Là, c'est marée haute, et comme la journée est chargée, nous n'avons pas trop le temps de nous permettre un aller-retour en bateau. Mais je pense que j'irai au printemps prochain, car il paraît qu'on peut y visiter de très beaux jardins.

Bon, il y aussi un port de plaisance, mais ça j'y suis plus habitué et ça m'émeut moins...

Etape suivante : Barfleur, petit port de pêche connu pour la qualité de ses moules sauvages (et qui fut au XI et XIIème siècle  le port préféré des ducs de Normandie ). Avant de déjeuner, nous visitons la belle église Saint-Nicolas.

L'extérieur a déjà une certaine allure. L'intérieur vaut vraiment le détour...

Les émotions, ça creuse, nous nous attablons à l'un des deux restaurants du village.

Au menu ... des moules de Barfleur. Elles sont à un prix tout doux : 8.60 € par personne. Et les portions sont vraiment généreuses. Et surtout, une belle découverte que ces moules couleur crème, charnues et goûteuses : un régal !

Je serai un peu plus critique sur les frites (non incluses dans le prix) pas franchement croustillantes, et en quantité relativement réduite. Ceci dit, vu que ce n'était pas l'éclat', c'était pas trop grave...

Nous reprenons la route pour aller jusqu'au(x) phare(s) de Gatteville, deuxième plus haut phare d'Europe (74.85 m de hauteur). Le plus petit à côté, est le "première version" du phare, datant du XVIIIème siècle. Il s'est avéré vite insuffisant, car trop bas par rapport au phare de la Hague, juché sur une falaise. Le chantier du second phare a duré 7 ans (1828-1835) et fut le plus important du règne de Charles X. Il fallut pas moins de 11.000 blocs de granit !

Est-ce parce qu'il n'avait pas envie de monter les 365 marches du phare ? En tout cas, mon frère ne m'a pas vraiment incité à grimper tout en haut (d'un côté, je dis ouf, de l'autre je regrette un peu...).

Nous faisons ensuite quelques kilomètres vers l'ouest pour arriver au Cap Lévi où se situe un autre phare, bâti pour guider les bateaux voguant vers Cherbourg.

Le lieu est beau et reposant. Un peu plus loin, je découvre le Fort du Cap Lévi, construit sur ordre de Napoléon pour protéger le cabotage dans la baie de Cherbourg. Acheté en 1953 par un riche armateur, celui-ci le transforme en résidence de luxe. Celle-ci appartient aujourd'hui au Conservatoire du Littoral qui en a fait une sympathique maison d'hôte.

Le phare du Cap Levi vu du fort :

Nous descendons enfin sur Cherbourg. Si on passe vite fait en voiture (ce que j'avais fait en décembre dernier) on rate tout, car le centre ville est quasiment tout piétonnier. J'ai été impressionné par la quantité de magasins et par la foule qui se promène dans les rues. Bien sûr, s'il n'y a qu'un magasin à photographier, c'est celui-là :

Et un vrai Pirate pour finir cette journée de cabotage en Cotentin :

Merci Pascal pour cette belle promenade !

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