France Culture : « J’ACCUSE ! » [SUITE]

Publié le 09 novembre 2011 par Raoul Sabas

Le 9 novembre 2011

Objet :

France Culture :

« J’ACCUSE ! » [SUITE]

  

France Culture

116, avenue du Président Kennedy

75016 PARIS

Courriel :

www.franceculture.com/

[A l’attention de Marc Voinchet, Hubert Huertas et André-Gérard Slama]

« Si je sais la vérité et ne gueule pas la vérité, je suis le complice des escrocs et des faussaires. » (Charles Péguy)

Mesdames, Messieurs,

L’émission « Les Matins » de ce jour, dont Marine Le Pen était l’invitée, me donne une nouvelle excellente occasion, non seulement de vous rappeler mon courrier du 7 courant ayant pour objet, France Culture et Le Monde, J’ACCUSE : « Et "LA VÉRITÉ", bordel ? ! », mais surtout de dénoncer la partialité idéologique de votre rédaction en général, ainsi que celle de Marc Voinchet et d’Hubert Huertas en particulier, comme le podcast de l’émission ne pourrait manquer de le confirmer - et ce n’est donc pas sans raison que j’exclus André-Gérard Slama de mon accusation !

Par contre, les deux journalistes incriminés, assurément encartés, ou tout au moins des « croyants au miracle », à savoir de fidèles religieux de la superstition idéologique incarnée par la gauche en général et le Parti socialiste en particulier (cf. lettre du 7 courant), n’ont eu de cesse de couper la parole à Marine Le Pen pour confisquer le véritable débat d’idées à leur profit, tout en refusant obstinément de répondre à la question précise « QUI ? », « QUI ? », etc., martelée sans succès par l’invitée pour tenter d’obtenir des noms sur une question qui vous mettait en porte-à-faux.

Certes, seulement un procédé stalinien des années 50, si bien illustré en son temps par Georges Marchais face à Jean-Pierre Elkabbach, au point même de vouloir le réduire au silence, selon une formule devenue fameuse que je reproduis ici à l’intention des plus jeunes : « Taisez-vous, Elkabbach ! ». Et nombre de journalistes d’aujourd’hui ne demanderaient pas mieux que de pouvoir faire taire ceux qui dénoncent leurs mensonges et contrarient leurs « croyances au miracle », à l’exemple de Marine Le Pen au premier chef, pour confisquer ainsi de facto la parole sur des sujets qui fâchent, tels les problèmes posés aujourd’hui, entre autres, par l’immigration en général et par l’islam en particulier !

Et ainsi, sous couvert mensonger d’exprimer LA Vérité, leurs propos partisans confisquent la liberté d’expression à leur seul profit, en se parant du « masque de la Vertu » pour s’autoriser à juger et à condamner moralement les Autres, d’après leurs idées, ainsi que je n’ai eu de cesse de le dénoncer, depuis le 19 avril 2006, à la direction et au comité de rédaction de France Culture, dont la devise favorite, intellectuellement parlant, demeure toujours : « Courage, fuyons, c’est tellement juteux pour nous, puisque nous sommes censés connaître et dire LA Vérité ! »

Or, comme dit expressément à propos des faiseurs d’opinion d’aujourd’hui, dans le texte, Mensonges et lâcheté des élites, annexé à mon envoi du 7 courant :

«ILS ONT PEUR DE LA VÉRITÉ ABSOLUE ! ILS ONT PEUR DU VÉRITABLE DÉBAT D’IDÉES ! ILS SONT NOS PHARISIENS ET NOS MARCHANDS DU TEMPLE CONTEMPORAINS ! »

Par véritable débat d’idées, le seul et unique qui vaille, il faut entendre celui qui ne consiste pas à opposer - à l’infini ! – des points de vue relatifs partisans à d’autres, tout aussi relatifs et partisans, mais à les confronter, TOUS sans exception, à LA Vérité éternelle absolue qui suffit à TOUS les invalider dans leur absurde prétention de dire l’Absolu, LA Vérité absolue, ou de parler au nom de l’Idéal « en soi » (cf. lettre du 7 courant)

Toutefois, jusqu’à preuve contraire de votre part, je suis bien obligé de constater que j’attends toujours, depuis le 19 avril 2006, vos éventuelles objections, intellectuellement et philosophiquement étayées, sur des points très précis de désaccord – et le fait que vous ne soyez pas les seuls, mais qu’il y en a pléthore, ne saurait vous excuser de votre lâcheté et de votre malhonnêteté intellectuelles ! ! !

Pour revenir sur le débat d’aujourd’hui, je vous invite à bien le réécouter pour constater que Marine Le Pen s’est bien gardée de couper, une seule fois, la parole à ses interlocuteurs, y compris à André-Gérard Slama, dont l’intervention a pourtant occupé quatre ou cinq minutes.

Certes, grâce à votre procédé anti-démocratique d’ « obstruction » systématique, vous êtes parvenus à vos fins, à savoir faire passer à la trappe l’exposé de solutions et de points de vue différents susceptibles d’intéresser vos auditeurs, à commencer par moi - et c’est donc tout à votre « déshonneur » d’avoir ainsi contribué à la désinformation de l’opinion : vous avez dit « vertueux » ? !

J’ose espérer que cette vive charge ajoutée aux précédentes, toujours à votre disposition, vous incitera à répondre sur le fond à mes accusations, y compris les plus anciennes, d’autant que, compte-tenu seulement de mon dernier courrier d’une quarantaine de pages, vous ne manquez assurément pas de matériau pour le faire.

Dans cette éventualité, à défaut de quoi vous manifesteriez, une fois de plus, votre intention délibérée de continuer à colporter les mensonges et les « croyances au miracle » du monde, donc à tromper et à manipuler sciemment l’opinion, je vous remercie de votre attention et vous adresse, Mesdames, Messieurs, mes salutations philosophiques, laïques et républicaines – sauf, évidemment, à l’équipe rédactionnelle de France Culture de démontrer le contraire sur le fond.