Critiques Séries : American Horror Story. Saison 1. Episode 6.

Publié le 10 novembre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

American Horror Story // Saison 1. Episode 6. Piggy Piggy.


Il est toujours bon de se demander si les personnages sont morts ou vivants dans American Horror Story. D'une part car ils n'ont aucune interaction avec des gens que l'on peut soupçonner d'être vivant - car encore dans cet épisode même l'intervient auprès du bibliothécaire aurait pu être de fantôme à fantôme -. Je sais pas mais pour le moment plus on avant dans l'histoire plus tout le monde parait bien mort. Ou alors est-on dans un monde différent ? Telle est la question et c'est aussi pour ça que American Horror Story fascine, bien plus que pour de l'horreur pure qu'elle arrive à insuffler à la série. L'énergie que dégage les épisodes est absolument magnifique. Je n'ai jamais été aussi excité devant une série que depuis que j'ai découvert Fringe, vraie petite claque - et je parle de la dernière en date -. Ryan Murphy et Brad Falchuk ont créés le meilleur objet qu'il soit dans le petit monde pourtant si grand des séries. Tellement fascinant que la nouvelle lecture de la série laisse entrevoir à la fois de nouvelles questions mais apporte aussi de nouvelles réponses.
Le double épisode précédent consacré à Halloween apportait son lot de personnages et notamment celui incarné par Zachary Quinto, peu utilisé dans les deux épisodes mais je pense que c'est salutaire pour éviter d'être littéralement gavé du personnage. La scène d'ouverture revient sur la fameuse tuerie du lycée que l'on évoquait dans l'épisode précédent avec l'apparition de tous ces étudiants morts. Même si je me doutais bien que la micro référence à Kill Bill dans une scène du pilote n'était pas anodine, on pouvait aisément deviné que Tate était le responsable. C'est un détraqué et pourtant il a l'air tout ce qu'il y a de plus freak-normal avec Violet. Il n'est pas violent, bien que la symbolisation de sa noirceur notamment quand il revêt la combinaison en latex lors de la première partie de l'épisode d'Halloween nous plonge dans un autre univers. Tate est donc le tueur du lycée, et la scène d'ouverture revient en 1994 avec cette histoire - alors ce qui est assez étonnant que c'est qu'ils tentent l'anachronisme par rapport à Columbine survenu en 1999, à moins qu'ils voulaient rendre hommage à la mort de 2 Pac en 1994 -. Bref c'est avec une scène tonitruante, prenante et surtout effrayante - je suis rarement effrayer devant quelque chose mais là j'avoue avoir serrer les fesses -.
Ce qu'il y a d'encore plus fascinant c'est quand Violet découvre la vérité sur Tate puisque ce dernier est en fait… mort. D'un côté c'est dommage mais d'un autre cela va permettre de - j'espère - développer un peu plus son histoire sans penser qu'il pourrait disparaître. Bien que le rapport entre les vivants et les morts est plus que flou dans cette série. C'est ce qui en fait même son essence. Violet va alors plongé dans un état catatonique, de dépression. L'idée est bonne puisque le personnage, déjà suicidaire et scarificatrice à la base nous offre une belle petite performance. J'aime bien Violet et sa relation avec Tate, bien que malsaine est pourtant très attachante. La scène finale de l'épisode est d'ailleurs là pour nous toucher de compassion. Je sais pas mais on pourrait presque pardonner à Tate. C'est vous dire. Constance retrouve elle aussi sa place dans la série tout comme tout le monde avant Halloween. Elle est là en compagnie d'une médium, Billie - jouée par l'excellente Sarah Paulson - là pour communiqué avec les morts.
Mais ce n'est pas tout l'épisode nous offre aussi un patient de la semaine, incarné par Eric Stonestreet - plus connu pour son maniérisme désopilant dans Modern Family, mais aussi pour avoir eu un Emmy pour ce rôle -. Le pauvre se retrouve apeuré par les légendes urbaines et ici c'est de Piggy Piggy - dérivé de Bloody Mary -. L'épisode arrive à donner à la fois aux deux personnages - celui de Eric Stonestreet de Ben - une certaine consistance dans leurs rapports de psychologie. L'idée de la série est aussi de jouer avec les peurs humaines et de nous effrayer. Ca fonctionne très bien. La chute de cette histoire est hilarante puisque en voulant vaincre sa peur, le patient va perdre la vie. L'idée est aussi farfelue qu'excellente. J'ai adoré et j'ai savouré ce moment. De plus la surprise est grande. Pour ce qui est du monstre Piggy Piggy, j'ai beaucoup ri car au lieu de reprendre le classique Bloody Mary et de nous ennuyer, les scénaristes ont eu l'idée d'en inventer une.
Enfin Vivien est toujours en pleine angoisse à propos de son enfant. La scène de cauchemar qu'elle fait n'est pas sans rappeler un film sur l'Antéchrist. Mais au delà de ça, je pense que le côté ragoutant de manger de la cervelle - dans une scène pas forcément bonne à regarder quand on mange mais assez classe dans sa réalisation et dans les expressions de Connie Britton qui semble aimer ce qu'elle mange - ou encore du pancréas de porc en steak. D'ailleurs, et si elle mangeait des organes pour les donner à son bébé ? Telle est la question. Mais une fois de plus la série joue avec nous, se joue de nous. Elle est parfaitement bien orchestré et cet épisode permet de ne pas voir le temps filé. American Horror Story est à la limite de l'objet de culte qu'il ne fait qu'effleurer de peur de le casser. Voilà ce que j'appelle une série. Cela pouvait ressembler pour certains à un gros bric à brac durant le pilote mais plus on avance plus tout prend un sens, un vrai.
Note : 10/10. En bref, une série qui surprend toujours plus et qui offre une lecture un peu plus claire et précise de son histoire. Brillant.

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