Oke We Me, à Montmartre : "Ours femelle qui marche sur le dos"

Par Bernard Vassor

Par Bernard Vassor : ZoBuBuGA

Remerciements à Willam

de   la librairie

l'atelier 9

de la rue des martyrs.

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Ce petit article est remis à jour depuis juin 2006 au fur et à mesure de la découverte de nouvelles informations qui me parviennent.

Emplacement de la tombe d'Oke We Me (photo Bernard Vassor D.R.) A la salle Valentino (autre article sur ce blog), le 29 mai 1845George Sand se rendit à un spectacle organisé par Alexandre Vattemare sous le fallacieux prétexte encore admis par des historiens aujourd'hui "d'échanges culturels" à mon avis, le premier zoo humain organisé dans le monde (l'exposition sera itinérante)  Vattemare était le manager des Indiens "IOWAYS" accompagné d'un traducteur Jeffrey Doraway. Une exposition composée d'armes, d'ornements indiens, de scalps, et de plus de cinq cents toiles du peintre américain George Catlin, représentant des "indigènes", de scènes de chasse complétait ce "spectacle vivant". Pendant la durée de la tournée, en juin 1845, une jeune indienne nommée Oke-We-Me, atteinte de phtisie (comme la Dame au Camélias, dans le même cimetière) lors de sa visite Sand la trouva étendue sur une natte  "jolie encore, mais livide. Le noble guerrier Petit-Loup, lui prodiguait les plus nobles soins". Elle est morte le 18 juin 1845, elle avait 27 ans. George Sand ne fut pas la seule à faire cette visite salle Valentino : Gérard de Nerval n'y vit que les restes dégénérés d'une civilisation primitive, Théophile Gautier était du même avis à quelques nuances près...Victor Hugo, et Charles Baudelaire. (qui disserta sur l'art primitif et remarquera le sens inné de la couleur dont font preuve les sauvages en se peignant le visage), feront aussi la visite de la "ménagerie" tout comme Delacroix. George Sand donna un long article dans le Diable à Paris, avec le titre suivant ; Relation d'un voyage chez les sauvages à Paris
Les IOWAYS : La tribu venait des plaines du Haut-Missouri, près des Montagnes-Rocheuses. La "délégation" comprenait trois chefs de tribu : Ne-mon-ya (pluie qui marche) âgé de 56 ans, un géant de 6 pieds !Me-hu-she-kaw (Nuage blanc), 32 ans, et Se-non-ty-ya (pieds ampoulés) 60 ans. Il y avait aussi des guerriers : Le Grand Marcheur, Petit-Loup, Celui qui va toujours en avant, Pluie Qui Marche. Les squaws étaient au nombre de quatre : Pigeon qui se rengorge, femme de Nuage blanc, Pigeon qui voleAigle femelle de guerre qui plane, et Oke-We-Me (ours femelle qui marche.) Il y avait aussi un bébé de de 2 ans et demie surnommé Ta-pa'ta-me (sagesse) elle était la fille de Nuage blanc et Pigeon qui se rengorge. ........... Après une nouvelle visite à la conservation du cimetière Montmartre concernant la sépulture de la jeune indienne inhumée en 1845, dans le but d'organiser une cérémonie traditionnelle. La super-Sherlock-Homes des archives du cimetière, madame Krieg, après des heures de nouvelles recherches a découvert que la concession avait été reprise en 1862, Alexandre Vattemare ne l'ayant pas renouvelée* Un autre problème a été soulevé : la division 30, était à l'époque la division 23, puis la division 13. OrOkewé my ne figure pas sur les registres de ces divisions. Sur la matrice cadastrale un nom a été effacé complètement. Il est impossible à moins d'utiliser des moyens considérables de reconstituer cette partie. Une chose est donc certaine, c'est que nous ne sommes sûr de rien ! Mes remerciements anticipés vont également à madame le Conservateur du cimetière qui doit me donner une autorisation pour l'organisation en petit comité d'une cérémonie traditionnelle amérindienne. L'organisation "en grandes pompes" en l'église de la Madeleine (comme Marie Duplessis), relevant davantage à mon avis, davantage à une opération publicitaire, qu'à une volonté de respecter les traditions des indiens Ioways!!!   *Vattemare est mort en 1864.  George Catelin, "Danse traditionnelle"   Tony Johanot : Petit Loup au chevet d'Oke-we-me *Notice sur les Indiens Ioways, et sur Nuage Blanc, premier chef de la tribu venu des plaines du Haut-Missouri Imprimerie de witterssheim 1845, 24 p.   Emplacement de la tombe d'Oke We My (photo Bernard Vassor D.R.)   *Alexandre Vattemare 1796-1864, était un artiste de théâtre, transformiste ventriloque, organisateur de spectacles en Angleterre. Revenu en France il s'établit à Marly le Roi (faire recherches). Sa sépulture au cimetière Montmartre est régulièrement entretenue. Son fils, Alfred Vattemare (1825-1883) fut premier vicaire à l'église Notre Dame de Lorette.

 Pierre -Alain Tillette, Catalogue du fond des Etats-Unis, précédé d'une étude sur Alexandre Vattemare et la bibliothèque américaine de la Vile de Paris, Mairie de Paris, 2002 

Après une nouvelle visite à la conservation du cimetière Montmartre concernant la sépulture de la jeune indienne inhumée en 1845, dans le but d'organiser une cérémonie traditionnelle. La super-Sherlock-Homes des archives du cimetière, madame Krieg, après des heures de nouvelles recherches a découvert que la concession avait été reprise en 1862, Alexandre Vattemare ne l'ayant pas renouvelée*

Un autre problème a été soulevé : la division 30, était à l'époque la division 23, puis la division 13. Or Okewé my ne figure pas sur les registres de ces divisions. Sur la matrice cadastrale un nom a été effacé complètement. Il est impossible à moins d'utiliser des moyens considérables de reconstituer cette partie. Une chose est donc certaine, c'est que nous ne sommes sûr de rien ! Mes remerciements anticipés vont également à madame le Conservateur du cimetière qui doit me donner une autorisation pour l'organisation en petit comité d'une cérémonie traditionnelle amérindienne. L'organisation "en grandes pompes" en l'église de la Madeleine, relevant davantage à mon avis, à une opération publicitaire, qu'à une volonté de respecter les traditions des indiens Ioways qui n'avaient sans doute pas la volonté farouche de passer par cette église !.   *Alexandre Vattemare est mort en 1864.  .........................
Après avoir visité l'exposition, George Sand écrivit à Alexandre Vattemare* pour lui exprtimer le grand intérêt dans l'oeuvre de George Catlin. "Les sauvages" l'avaient vivement inpressionnés par le luxe et l'étrangeté de leurs costumes, par la beauté de leur race, et de leur physionomie douce et affectueuse. George Sand exprima le désir de rencontrer le peintre et d'interroger les indiens. Elle déclare  qu'elle pourrait écrire quelques feuilletons qui pourraient être utiles à monsieur Catelin. Sand obtint satisfaction, et Catelin put se vanter fréquenté à la salle Valentino toutes les personalités parisiennes de premier plan : le ministre de l'intérieur, le préfet de Police, George Sand, Victor Hugo et de nombreux journalistes.  
*Nuage Blanc, selon Sand, qui ses informations d'une notice d'Hyppolite Vattemare fils intitulée : Notice sur les Indiens Ioways, et sur Nuage Blanc, premier chef de la tribu venu des plaines du Haut-Missouri Imprimerie de witterssheim 1845, 24 p. ............................   *Alexandre Vattemare 1796-1864, était un artiste de théâtre, transformiste ventriloque, il était organisateur de spectacles  en Angleterre. Revenu en France il s'établit à Marly le Roi (faire recherches). Sa sépulture au cimetière Montmartre est régulièrement entretenue. Son fils, Alfred Vattemare (1825-1883) fut premier vicaire à Notre Dame de Lorette.   Pierre -Alain Tillette, Catalogue du fond des Etats-Unis, précédé d'une étude sur Alexandre Vattemare et la bibliothèque américaine de la Vile de Paris,Mairie de Paris, 2002  ...................................   ZOO HUMAIN  A la salle Valentino, le 29 mai 1845George Sand se rendit à un spectacle organisé par Alexandre Vattemare sous le prétexte encore admis aujourd'hui "d'échanges culturels" à mon avis, le premier zoo humain organisé dans le monde (l'exposition sera itinérante)  manager des Indiens "IOWAYS" et une exposition composée d'armes, d'ornements indiens, de scalps, et de plus de cinq cents toiles du peintre américain George Catlin, représentant des "indigènes", des scènes de chasse. Pendant la durée de la tournée, le en juin 1845, une jeune indienne atteinte de tuberculose.  Lors de sa  visite George Sand la trouva étendue sur une natte"jolie encore, mais livide. Le noble guerrier Petit-Loup, lui prodiguait les plus nobles soins". Elle est morte le 18 juin 1845, elle avait 27 ans. George Sand ne fut pas la seule à faire cette expédition à la salle Valentino : Gérard de Nerval n'y vit que les restes dégénérés d'une civilisation primitive, Théophile Gautier était du même avis à quelques nuances près...Victor Hugo, et Charles Baudelaire. (qui disserta sur l'art primitif et remarqua le sens inné de la couleur dont font preuve les sauvages en se peignant le visage, Firent aussi la visite tout comme Delacroix. George Sand donna un long article dans le Diable à Paris Avec le titre suivant ; Relation d'un voyage chez les sauvages à Paris
  ........................... OKE WE MY mourut peu après, Vattemare lui organisa des funérailles de première classe à l'église de la Madeleine ( bonne réclame !), obtient, après souscription une sépulture ornée d'une sculpture de Préault au cimetière Montmartre.

A la conservation du cimetière on l'inscrivit sous le nom  de : Pisse d'Ours, l
. J'ai pu obtenir grâce à la gentillesse et le sérieux d'une employée de la conservation des photocopies d'actes, et à l'accueil aimable de la conservatrice du cimetière du Nord. C'est le 28 février 1851 qu'une concession fut accordée à Nicholas Alexandre Marie Vattemare, demeurant 58 rue de Clichy. Nous ignorons encore à quelle date elle prit fin. Un recueil des dessins de Delacroix a été acheté il y a deux ans environ par le musée du Louvre. La suite figure sur l'album de "la quatrième expédition au cimetière Montmartre"

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/... LOCALISATION AU CIMETIERE DE LA SEPULTURE DE O-KEWE MY 30° DIVISION, 3° ligne, N° 31 A l'occasion de l'inauguration du musée du quai Branly, un dossier Catlin devait être publié, je ne l'ai pas encore lu.... ......................... NOUS DEVONS A L'AMABILITE DES PERSONNELS ET DE LA CONSERVATRICE DU CIMETIERE DU NORD nous les remercions beaucoup. Rectification le 12 juin 2007, je n'avais pas trouvé dans "Le Diable à Paris", l'article a été signalé dans la revue "Présence de George Sand"  numéro 11. C'est aujourd'hui chose faite. ......................... George Catlin ; Les indiens d'Amérique du nord, Albin Michel 2007. Dans cet ouvrage indispensable (réédition de celui de 1844) Catlin décrit en particulier la tribu des Ioways (en 1839) qui "constitue une petite tribu d'environ quatre cents personnes vivant dans un agréable petit village à quelques miles de la rive droite du Missouri" 
........... Mise à jour le 11/11/2011 http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2011/10/03/un-zoo-humain-rue-du-faubourg-saint-honore-les-indiens-ioway.html

A suivre....