Patricia Laranco

Par Ananda

1.

Long couloir de lumière anémiée glissant

sur la noirceur lisse, profonde de la nuit

le train surgit solitaire et presque irréel

tel un éclair soudain

qui vous glace le cœur

2.

Un train vide, béant,

comme un animal mort,

comme une coquille désertée par la chair

repose sur un océan stérile de rails ;

écrasé par la froide clarté du matin

il paraît ne chercher qu’à se faire oublier

pourtant sa glaciale, absurde inutilité

de carcasse aspire tout à coup

le regard…

Patricia Laranco.