Sortir de la crise en une page !

Publié le 12 novembre 2011 par Valabregue

Les solutions s’en déduisent, mais elles impliquent des mobilisations contre « le mur de l’argent »

À court terme (dès 2012)
1) obliger la BCE à prêter directement aux États en difficulté et annuler la partie illégitime de leurs dettes sur la base d’audits citoyens. Cela couperait les ailes aux marchés et à leurs agences. On y viendra, sauf éclatement dramatique de l’Europe. Mais en cas de refus dans l’immédiat, des solutions nationales existent, sans quitter l’UE ni l’euro. On en trouve par exemple dans le livre de J. Généreux « Nous, on peut ! » (p. 121 et suiv.) - mais elles supposent un bras de fer donc un rapport de forces à construire - et dans les propositions d’Alain Grandjean et de la FNH (passer par un organisme public national de crédit qui pourrait légalement emprunter à la BCE).
2) Une réforme fiscale réduisant fortement les écarts de revenu et de patrimoine, par le bas et par le haut. Cela s’est fait dans le passé, en France comme aux Etats-Unis. On peut en attendre, sans invoquer la croissance, 100 milliards d’euros par an pour la solidarité nationale, pour revenir à une dette raisonnable et pour les investissements matériels et humains d’une transition écologique et sociale créatrice d’emplois.
3) Une séparation des banques d’affaires et des banques de dépôt. L’idée progresse nettement.
4) Une taxation des transactions financières en commençant par l’UE. On y vient, mais pas assez vite.
5) L’interdiction des produits financiers à risques systémiques ou revenant à faire des paris sur les cours de biens essentiels ou sur les pertes d’autrui. On y vient, trop lentement.

À moyen terme (2012-2014)
1) Socialiser les banques ou les nationaliser/démocratiser pour les mettre en dehors de tout pouvoir d’actionnaires privés. La monnaie et le crédit comme biens publics. Renationaliser le financement de la dette au sens de J. Généreux (p. 99).
2) Des mesures (à débattre) de contrôle des capitaux.
3) en finir avec les paradis fiscaux en s’appuyant au départ sur la reprise en main des banques nationales et européennes.
4) Une politique de partage du travail (décent) et de création d’emplois d’utilité écologique et sociale

mettant fin aux impacts sociaux délétères du chômage.

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