Deux livres viennent de me passer entre les mains. Ils sont tous deux illustrés par Maud Chalmel.
La vache
S’ennuie à manger
L’herbe
Le paysage rêve de venir
En ville et de conduire
Une voiture
Un matin brouillardeux
Je suis tout heureux
Même s’il pleut
L’amour
Dans son cœur
Puis dans le mien
Et c’est ainsi sur une centaine de pages. Un entretien avec Frédéric Pellerin, enseignant coordonnateur d’un Réseau d’Ambition Réussite, à propos de l’intérêt des ateliers d’écriture dans les établissements scolaires conclut ce livre publié aux Editions de Phénicie.
Il faut mordre,
Mordre tes veines, ma belle.
Tu dois perdre,
Perdre mon ombre, ma belle.
Arrêter de dormir dans mon cœur la nuit.
Les illustrations de Maud Chalmel sont saisissantes. Elles semblent sortir de la nuit, s’étirer comme une tache qui s’étale et se joue des lignes et des formats. Soit elles surgissent du cœur du papier, soit elles débordent de la page et, dans l’encre la plus noire, elles révèlent un oiseau, une clé, un poisson, une main, un masque, un monde. Chacun de ses dessins est un poème qui s’accorde aux courts poèmes de mots près desquels il vient se glisser.