L'avenir de l 'électronucléaire (4)

Publié le 18 novembre 2011 par 000111aaa

Après vous avoir démontréhier,que rien , pas plus lesmachines que les hommes , n’était irremplaçableET QUE L EPR AURAIT DES SUCCESSEURS ET DES CONCURRENTS , j’attaque aujourd’hui en détail le point de vue de CAP GEMINI  tant contesté par le mouvement « Sortir du nucléaire »

3°/ CAP GEMINI .

3-1 :Présentation / Comme vous nel’ignorez plus chers lecteurs, je n’aime pas déformer les propos tenus par les gens ou firmes que je cite   , mais comme ils sont souvent trop longs pour mes synthèses , je pratique le «  copier-coller »par petits paragraphes allégés de ce que je surnomme « le laïus marketing » !

«  Dans sa treizième étude annuelle sur l'Observatoire Européen des Marchés de l'Energie (OEME), , Capgemini indique que malgré l'accident de Fukushima, le développement de l'énergie nucléaire devrait se poursuivre.

« Et ce en dépit de la réduction du recours à l'énergie nucléaire par certains gouvernements et du lancement par les autorités de régulation nucléaire de tests de résistance sur toutes les installations nucléaires existantes. La réalisation de ces tests a d'ailleurs engendré des délais pour la livraison de nouveaux projets nucléaires.

« L'étude indique que la croissance de la consommation énergétique des pays en développement, l'accident de Fukushima, ainsi que la décroissance des investissements des Utilities dans les infrastructures énergétiques, auront des conséquences négatives sur la sécurité d'approvisionnement et les émissions de gaz à effet de serre en Europe.

« Toujours selon cette étude, à long terme, les prix de l'énergie devraient augmenter. De plus, la continuité de la fourniture d'énergie pourrait être menacée si les autorités de régulation de l'énergie et les gouvernements ne mettent pas en place certaines mesures pour inciter à réaliser, d'ici à 2020, les 1 100 milliards d'euros d'investissements nécessaires au sein de l'Union Européenne. Cependant, si un nouveau ralentissement économique devait se produire, il atténuerait à court terme ces problèmes puisqu'il conduirait, comme en 2009, à une baisse des consommations d'électricité et de gaz.

« La fermeture immédiate d'une partie du parc nucléaire allemand constitue une menace pour la sécurité d'approvisionnement en électricité de l'Europe. Suite à l'arrêt de ses réacteurs, l'Allemagne a commencé à importer de l'électricité depuis ses pays voisins, y compris plus de 2 000 MW par jour depuis la France qui, en raison d'une bonne performance de ses centrales nucléaires peut exporter une partie de sa production. Cependant, durant les périodes de pointe de consommation, la France importe de l'électricité principalement d'Allemagne ; ce qui ne sera plus possible dans les années à venir. Il existe donc une menace sur la continuité de la fourniture électrique pendant l'hiver 2011/2012 et les hivers suivants car les pointes de consommation augmentent d'année en année. Ainsi en 2010, l'augmentation a été de 9,5% en Allemagne et de 4,7% en France.  »

3-2 :ET COMMENT EVOLURONT , PENDANT CE TEMPS LA ,LES AUTRES FORMES D’ENERGIE ?

Les POUVOIRS politiques ont pour devoirde prévoir les conséquences de l’orientation de leurs choix énergétiques pour le futur proche. Mais il leur apparait difficiled’assumer, en période de crise( et surtout en période électorale !) la responsabilitédemanques cruelsdes diverses formes d’énergie nécessaires à notre vie quotidienne ….Pas facilede dire à ses électeurs : « supportez le froid , la cherté ou la rareté des transports , le ralentissement de la vie économique, doublez vos murs , achetez des pulls et des bouillotes , et servez-vous de votre vélosi vous avez encore votre emploi , apprenez ceci , apprenez cela »,etc.   ,etc.. Notre société occidentalen’accepte ce genre de transition brutale qu’avecréticence, sinon hargne ou révolte   , même siune certaine pédagogie( d’aucuns parleront d’ endoctrinement ) reste possible ( rappelez-vous la« chasse aux gaspis » de GIRAUD , dans les années 75-80.Alors on peut se poser la question :si l’on tue le nucléaire , «  à qui profitera le crime ? »

L'étude CAP GEMINI répond partiellement à cela et   indique également que le mix énergétique devrait évoluer après l'accident de Fukushima.Je les cite : « En 2010, l'Europe a importé 113 milliards de mètres cubes de gaz par gazoduc depuis la Russie, soit 33% des importations totales de gaz. En 2030, le gaz acheminé par les gazoducs de Gazprom devrait représenter 50% de l'approvisionnement total de gaz de l'Europe. »

L'étude pointe doncun risque de dépendance qui constitue une source d'inquiétude pour la sécurité d'approvisionnement. De plus, la décision de l'Allemagne d'abandonner progressivement l'énergie nucléaire au cours des dix prochaines années devrait accroître sa dépendance vis-à-vis du gaz russe …Alors que dire de son pouvoir de discussion sur le prix ??

. Cette conclusion est partagée par l'AIE ( l’agence internationale de l’énergie) qui prévoit que la consommation mondiale de gaz devrait augmenter de 50% entre 2011 et 2035, et sa part dans le mix énergétique atteindre 25% – contre 21% aujourd'hui – légèrement en-dessous de celle du pétrole (27%). Grâce à leur coût de production moins élevé, les centrales au gaz devraient accroitre leur part du mix.

L’étudeCAP GEMINI   prévoit bien entendu qui pourraient être les vraisprofiteursde la disparition du nucléaire, et il n y a pas besoin d’être grand clercpour deviner qu’ il s’agira surtout des producteursde carbone fossile , pas simplement le gaz comme je viens de le traiter, maissurtoutle charbon et les ligniteset le pétrole ……

Selon Colette Lewiner, Directeurchez Capgemini: « La croissance de la consommation énergétique conjuguée aux événements mondiaux de 2011 et aux faibles investissements crée un contexte européen de moindre sécurité d'approvisionnement énergétique, à court et long terme. La conjugaison de ces éléments pourrait entrainer une augmentation des émissions de gaz à effet de serre du fait d'une baisse de la production d'électricité nucléaire et conduire à la croissance des prix de l'énergie. »( et notamment des hydrocarbures fossiles) …..Et quant à moi, je rajoutel’accroissement de la prospection et l’extraction du gaz de schiste ( voir mes articlesd il y a deux mois ).

CAP GEMINI   prévoit, bien sûr, que les conséquences de l'accident de Fukushima devraient conduire au développement des énergies renouvelables mais, pour atteindre une part de 20% d'énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie, les Etats Membres de l'Union Européenne, les gouvernements et les autorités de régulation devraient, selon l'étude, s'inspirer des mesures récemment votées au Royaume-Uni. «  En effet, pour faire face aux besoins d'investissements dans le secteur électrique (estimés à 110 milliards de livres d'ici à 2020) et aux objectifs contraignants de réduction des émissions de CO2, le gouvernement britannique a décidé de mettre en place des mesures votées en juillet 2011 suite aux recommandations du livre blanc intitulé “Planning our electricity future”. Ces mesures instituent un prix plancher pour les permis d'émission de CO2 et introduisent des contrats long terme à prix fixe pour toute forme de production d'électricité à faible émission de CO2. Elles apportent ainsi une incitation financière pour ce type d'investissements. En outre, elles prévoient le lancement d'un marché de capacités qui rémunérera la puissance électrique disponible. Enfin, ces mesures établissent aussi une norme sur les émissions de CO2 de sorte qu'aucune centrale à charbon ne puisse être construite sans système de capture et de stockage de CO2 »

Je vous présenterai dans la toute dernière partie de ma synthèse   certains développements complémentaires au rapportCAP GEMINI

L’auteur( l homme à abattre !) vous le verrez la prochaine fois en photo  devant sa webcam!

A SUIVRE