Dieu en Yamaha

Publié le 29 février 2008 par Juval @valerieCG

Dieu c’est mon copain. Non il n’est pas parfait. Loin de là. Mais entre “mon copain”, “mon Jules”, “mon mec” ou le monstrueux “zhom”, j’ai considéré que Dieu était sobre. Puis Dieu ça va nous attirer un public religieux. Et j’en ai besoin.


Une amie commune avait supposé qu’on s’entendrait bien. Elle avait dit qu’il était beau et que j’étais féministe. Soit. J’aurais préféré qu’on parle de mon physique mais admettons.

Et donc voilà qu’on chatte.Vers 4 h du matin, alors qu’il me parlait de sa moto (seigneur que les hommes sont étranges), il me lance le défi suivant : ” je suis sûr que t’es pas capable de faire un tour”.

Bon moi j’ai pas fait de vélo depuis 1912.

Et ma mère a toujours menacé de m’étrangler si je montais sur un deux roues, car “on finit toujours par se retrouver tétraplégique, et qui c’est qui devra s’occuper de toi après quand tu seras clouée au lit et incontinente“.

Mais faut pas trop me chercher. Moi on me lance un défi, je suis incapable de le refuser.

Et donc me voilà le lendemain à 14 h devant l’engin.
Je parle de la moto.

On m’a toujours expliqué que dans la vie, si un truc penche d’un coté, il faut faire contrepoids pour le redresser. Pas en moto.

Il paraît qu’il faut, je cite, “suivre le corps du conducteur”.
Corps ô combien sexy je ne le nie pas. Mais moins à 3 cm du sol. J’étais donc droite comme un piquet à déséquilibrer l’engin.

On dira que, prise d’un soupçon de romantisme, je me blottissais langoureusement contre Dieu.

On pourrait aussi dire que tétanisée de trouille, j’espérais que son corps amortirait ma chute inexorable.

Seulement une moto c’est mal conçu. Sur le devant, il y a le réservoir.
Et un garçon c’est mal foutu également. Sur le devant, il y a ce qu’on appelle couramment les testicules.

Lorsqu’un garçon est fortement pressé contre un réservoir, un phénomène appelé couramment castration se produit. Et c’est, paraît-il douloureux.

Le lendemain, je m’habillai en infirmière SM pour le séduire.