Martinique: Syndicalistes Anti-capitalistes en Lutte pour la Liberté Syndicale

Publié le 21 novembre 2011 par Plusnet

Le postier Hervé Pinto, Secrétaire Général de la Centrale Démocratique Martiniquaise des Travailleurs tient dans ses mains le document légal qui rend illégale le syndicat. Selon ses principes, la CDMT est un syndicat de lutte de classe anti-capitaliste et anticolonialiste, qui ne collabore pas avec le Patronat, qui préserve son indépendance organisationnelle face aux partis politiques et qui respecte la démocratie ouvrière, donc qui « n’appartient pas à des bureaucrates qui ont peur des critiques et des débats ». http://cdmt-postes.wifeo.com

Poste : Hervé Pinto n’abdique pas

Hervé Pinto est ce cadre de la Poste [martiniquaise], sanctionné après un droit de retrait à son initiative parce que son syndicat n’avait pas une représentativité nationale permettant de siéger dans les instances. Contrairement à d’autres organisations, la CDMT n’est pas adossée à une confédération de l’Hexagone. La direction avait décidé sa mise à pied sur deux ans et, du fait de cette non-représentativité, demandée d’arrêter toute activité syndicale au sein de la Poste.
Un courrier de la hiérarchie aurait mentionné que « … Toute personne qui se réclamerait de ce syndicat de la Poste de Martinique, se mettrait dans l’illégalité la plus totale et s’exposerait à des sanctions disciplinaires ». Un prétexte « fallacieux » selon les responsables syndicaux de la CDMT [Centrale Démocratique Martiniquaise des Travailleurs - http://cdmt-postes.wifeo.com] qui s’insurgent toujours contre la mesure de l’administration « non respectueuse de la décision du Conseil d’État qui a pourtant donné raison à l’employé » en cassant l’arrêt du tribunal administratif.
Bien que la période de la sanction syndicale se soit écoulée (il a repris le 17 octobre), Hervé Pinto n’a pas l’intention de faire une croix sur l’action syndicale à la poste. Il donne la preuve de l’efficacité de sa section syndicale qui a obtenu un score plus qu’honorable à la dernière élection professionnelle. Et d’annoncer qu’à son retour, il s’est vu proposer une promotion. Il l’a refusée. «Alors que j’étais exécrable, incompétent, irresponsable, me voilà aujourd’hui digne de recevoir une promotion », ironise le syndicaliste. Lequel mettra tout en œuvre pour faire appliquer la décision de justice en sa faveur.
Source : Syndicat Industriel des Travailleurs et Travailleuses (SITT)
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