Le martyr d’agnes

Publié le 21 novembre 2011 par Neoafricain

Nouveau fait divers horrible. Le martyr d’Agnès. Au risque de heurter une nouvelle fois les cyniques qui ne supportent pas que l’on parle avec émotion d’un fait divers, je trouve salutaires toutes les réactions médiatiques et politiques qui se sont succédé depuis la révélation de cette terrible affaire de viol et d’assassinat de mineure.

Le peu d’informations qui circulent sont suffisamment effrayantes : victime de 13ans, violée, calcinée, agresseur récidiviste,… Quel supplice !

L’aspect tragique dans l’histoire c’est que dans le martyrologue catholique, on relève que Sainte Agnès était une jeune adolescente qui refusa les avances d’un jeune effronté et choisit de mourir vierge et martyr. Tragiquement comparable.

En tout cas ce nouveau crime met en lumière le problème profond de la lutte contre l’insécurité en France. Les lois sont importantes, mais il faut surtout un changement de mentalité au sein de toutes les institutions publiques. La victime doit absolument être au centre des préoccupations. Et le droit devrait s’écrire à partir de ce principe. Ainsi à chaque fois qu’il faudrait trancher entre deux droits contradictoires, on serait immédiatement celui qui doit primer : le droit à la sécurité. Surtout des plus faibles. Le droit à la vie privée du criminel devrait être aménagé pour qu’il soit efficacement suivi par les professionnels et qu’il ne soit pas mis en contact direct avec des victimes potentielles. Le principe qui veut qu’une personne qui n’est pas jugée est considérée comme innocente est bien-sûr valable, mais quand les enquêteurs ont suffisamment de preuves sur sa culpabilité et que des experts estiment que l’individu est dangereux, on ne devrait pas se poser de questions et le maintenir en détention.

Tous les acteurs sociaux qui adorent excuser l’inexcusable et expliquer l’inexplicable ne comprendront certainement cette logique, mais il en va de notre salut collectif.

Quand on pense à tous les levers de boucliers et toutes les vaines polémiques que la gauche a opposés à toutes les lois sécuritaires de la droite depuis 10ans ; on se dit que la majorité a eu raison de s’accrocher. La France est passée de la logique de l’excuse sous Lionel JOSPIN à celle où le gouvernement se réunit quasiment après chaque drame pour discuter des réformes à apporter à la lutte contre la criminalité. C’est tout à leur honneur, et c’est bien le minimum pour la mémoire de la pauvre Agnès !