Humeur de Pitbull, le Pourquoi du Comment

Par Lilionceuponatime
Je pourrais vous dire que je profite du Grand Prix des Blogueuses ELLE 2011 (votez pour moi ici) pour faire découvrir de nouvelles plumes, qu'un blog est avant tout un public et des lecteurs, bla, bla, bla. Mais la vérité vraie, c'est que je suis une bonne grosse feignasse. Et qu'Emilie a du talent. Alors quand elle a accepté d'écrire un post pour Once Upon A Time, j'ai hurlé ma joie au monde et remercié le ciel (oui, l'angoisse de la page blanche, ça arrive aux blogueuses aussi). Allez, stop le baratin, à vous les studios, Gabriel.Le Pourquoi 
Etant donné que notre Lili nationale a, de manière très juste, déjà décrit les effets d’un mauvais karma (c'est par là que ça se passe), j’ai trouvé opportun d’essayer d’identifier les raisons qui pourraient expliquer certains enchaînements ininterrompus de merdouilles en tout genre. Parce que oui, aujourd’hui, j’étais d’une humeur de pitbull (dressé pour tuer le pitbull), mais c’est pas ma faute à moi (moi Lolita, admirez les références culturelles).

En effet, la journée avait plutôt bien commencé, je ne me suis pas réveillée en ayant envie de passer mon (con de) chat par la fenêtre, j’ai eu de l’eau chaude en prenant ma douche, pas de pénurie de dentifrice, j’ai réussi à me coiffer… Jusque là donc, tout allait bien. 
MAIS, et là c’est le drame, ma sœur jumelle démoniaque (celle qui fait que je ne serai jamais seule même en tant qu’unique survivante de l’armageddon) a décidé d’intervenir et de me faire « remarquer » que, quand même, il y a quelques ptits trucs qui me prennent bien la tête « Dis-moi, ça te dirait pas de t’énerver un peu ? » Bon, je vous accorde que le coup de la sœur jumelle démoniaque puisse faire flipper, j’ai donc étudié d’autres raisons possibles : 
- Je suis une sanguine : un peu facile (mais pourquoi est-elle si méchante ???!!)
- Des chakras, moi j’en ai pas, c’était en option, 
- J’ai pas donné d’argent aux roumaines de la gare du Nord et elles m’ont maudite sur 16 générations, 
- J’ai été envoyée sur Terre afin de donner un vrai sens à la loi de Murphy, plus connue sous le nom de loi de l’emmerdement maximum, 
- L’alignement des planètes était défavorable ce jour-là (Nostradamus et ces putains de mayas nous avaient pourtant prévenus),
- J’ai du travail par-dessus la tête alors que j’avais déjà un bon gros rythme (9h, hors café + bonjour, donc 10h -12h, sport ou sushis, 14h-18h, parce que t’as toujours une bonne raison de te barrer (acupuncteur, prothésiste ongulaire, dermato, chiropracteur, 3ème RDV du mois chez l’ophtalmo alors que t’as toujours les mêmes lunettes… et j’en passe)
- Mon mec est à l’autre bout de la planète pour 3 semaines (et là, on est à 5 jours) => mais ça, on va l’écrire en caractère 2, alphabet cyrillique, parce que sinon, il sera trop content et un mec content, ça prend trop la confiance (cf règle n°287 sur 3278 de l’ébauche de « Hommes, mode d’emploi », plus compliqué qu’une notice IKEA et qu’un bouquin de physique quantique réunis). 
Bref, pour ce qui est des causes de mon humeur de merde, je pense que ça se tient. 
Les choses à ne pas dire/ pas faire : 
Quand l’énervement commence à poindre (à titre informatif, quelques pistes pour s’en rendre compte : 
lorsque je deviens violette, lorsque je présente une forte attirance pour les objets pointus de préférence, lorsque je tape frénétiquement sur mon clavier, que mon regard est tellement noir qu’on ne distingue plus la pupille de l’iris de mes yeux…entre autres), voici les choses à ne SURTOUT pas dire ou faire :
- « Mais t’énerve pas » (ton mielleux)
- « Mais t’énerve pas » (ton agressif) => et ta mère ??!!
- « T’as tes règles ou quoi ? » (petit message plus spécifiquement à destination des mecs, va peut-être falloir chercher des raisons plus subtiles que nos dérèglements hormonaux mensuels pour expliquer nos petites sautes d’humeur, merci)
- Continuer à poser des questions (cas particulier d’aujourd’hui) => accélération du rythme cardiaque, joues violettes, respiration saccadée (et dans le meilleur des mondes : coup de tête-manchette-balayette). 
Le Comment 
Ce jour-là, il y a eu un vrai truc, celui qui a fait que tout a dérapé et qui peut justifier en partie mon envie d’achats de tronçonneuse, de défonceuse (si si, ça existe), de nunchakus, d’engager un tueur à gages…, j’ai nommé : les collègues RE-LOUS (pluriel volontaire, brouillage de piste oblige). Ceux que tu sais que t’as pas le choix, tu te les farciras quoiqu’il advienne (que pourra).

Je m’explique. Vous connaissez les non-choix débiles sur lesquels on s’est tous interrogés un jour, du style : tu préfères avoir des bras en mousse ou une tête de veau ? Et à la question « tu préfères être cul de jatte ou avoir dix canards qui te suivent partout, tout le temps » (et je ne fais pas allusion aux canards sympas et colorés qu’une amie commune qui se reconnaîtra collectionne dans sa salle de bain, pardon pardon pardon, c’était plus fort que moi !), j’ai eu la Ô combien désagréable sensation de ne pas avoir le choix… (avec dans le rôle du canard, UNE collègue que je ne nommerai pas)… 


Certains auront pu suivre la montée en puissance de mon état de « tension » au cours de la journée (le jour où ils bloquent Facebook, je démissionne) avec dans l’ordre les évènements suivants : 
- De base, des atomes pas crochus du tout, 
- 384 questions posées à la minute, 
- Un « Mais t’énerve pas » mielleux (cf ci-dessus « les choses à ne pas dire »), 
- Une confrontation avec ELLE à la salle de sport alors que quand même, à la base, t’y allais pour avoir une chance de conserver un casier judiciaire vierge le lendemain, ce qui est plutôt honorable. 
- Le coup de grâce : tu rentres chez toi, tu allumes la télé, tu tombes sur « Incroyables talents », juste au moment où Dave chante « Vanina » (la bonne vieille chanson tenace que tu vas mettre 14 semaines à zapper)… C’est à ce moment là que tu as peur, très peur et que tu te dis que c’est le moment d’aller te coucher… 
C’est sûr, j’ai vécu bien pire comme enchaînements (cf mes posts Facebook passés), mais couplés aux raisons précédemment énoncées, ça donne quand même pas mal de crédit à mon humeur pourrie. Et puis, quand on est une fille, et ben on a le droit de faire la gueule et de s’énerver pour rien, on s’est battues pour ça, d’abord !