Jeanne captive

Par Readitbaby

Un film de Philippe RAMOS avec Clémence POÉSY, Thierry FRÉMONT, Liam CUNNINGHAM, Mathieu AMALRI, Louis-Do DE LENCQUESAING, Jean-François STÉVENIN, Johan LEYSEN, Bernard BLANCAN.

Affiche du film : Jeanne Captive avec Clémence Poésy

Synopsis : À l’automne 1430, Jeanne d’Arc, prisonnière d’un puissant seigneur du nord dela France, est vendue aux Anglais. Entre les murs qui l’enferment, le temps d’unconvoi longeant la mer ou près du bûcher qui la verra périr, des hommes tententd’approcher cette jeune femme porteuse d’infini.

Contexte historique : En cette première moitié du XVème siècle, la guerre de Cent Ans bat son plein. La situation géopolitique est, schématiquement, la suivante : les Anglais occupent le nord de la France et revendiquent “la couronne” du Royaume ; l’Est du pays est occupé par les Bourguignons (ils sont alliés des Anglais) ; de la Loire aux Pyrénées, nous sommes en territoire dit français avec, à sa tête, le dauphin, Charles VII. Au début de l’année 1429, le contexte est difficile pour les Français : les Anglais font le siège d’Orléans. Si la ville tombe, la voie est ouverte pour les Anglais sur tout le sud ouest. La situation est désespérée lorsque l’on décide de laisser venir à la cour une prophétesse insistant depuis plusieurs mois pour voir le dauphin… C’est Jeanne. La jeune femme (alors âgée de 17 ans !) se dit porteuse d’un message divin qui lui demande de conduire le dauphin à Reims afin qu’il y soit sacré roi. Ce message lui est parvenu par ses voix, qui depuis l’âge de 11 ans, l’accompagnent et la guident. Le roi et les politiques qui le conseillent, loin d’être dupes, voient en la venue de cette “protégée” de Dieu, une occasion inespérée de pouvoir revendiquer de plein droit la couronne de France : le dauphin va devenir roi avec “l’aval” du Ciel. De plus, dans la situation d’urgence des armées françaises, on voit en Jeanne une force pouvant redonner aux troupes un courage faisant défaut depuis plusieurs mois. Après la rencontre avec le dauphin, une enquête de l’église reconnaît cette jeune femme comme étant vierge et bonne croyante ; un étendard est créé pour elle ; on l’équipe d’une armure… La voici prête pour “la grande croisade”. Jeanne rejoint l’armée royale et Orléans. À peine dix jours plus tard, les Anglais lèvent le siège. La jeune femme est alors adulée et devient pour ses contemporains un véritable mythe vivant. La voie pour le sacre du Dauphin est ouverte. En juillet 1429, la prémonition annoncée par Jeanne est accomplie à Reims. À partir de cette date, les Anglais chercheront par tous les moyens à “désacraliser” ce sacre, histoire de retirer toute légitimité à ce roi français… Et pour cela, quoi de mieux que de déclarer sorcière et hérétique celle qui a participé à faire de Charles un roi ! Mais nous n’en sommes pas encore là. Dans les mois qui suivent le sacre, Charles VII cherche progressivement à trouver une solution diplomatique au conflit : l’idée est de s’allier aux Bourguignons et de chasser les Anglais hors de France. Jeanne ne l’entend pas ainsi et poursuit sa chevauchée guerrière aux côtés des capitaines partageant l’idée qu’il faut en découdre avec les armes. Pour le roi, la “croisade” guerrière de Jeanne devient gênante. À cet instant précis (est-ce un hasard ?), la jeune femme est capturée devant Compiègne… Nous sommes en mai 1430. La prisonnière est sous la responsabilité d’un puissant seigneur du nord de la France, Jean de Luxembourg. Cette famille des Luxembourg illustre à elle seule la complexité politique du temps : si Jean est clairement du côté des Bourguignons (nous le répétons, eux-mêmes alliés des Anglais), sa tante, Jeanne de Luxembourg est marraine de Charles VII, donc plutôt pro-française. Jeanne de Luxembourg, par son pouvoir important, va empêcher son neveu de vendre Jeanne d’Arc aux Anglais… Espérant sans doute que le roi agisse. Mais ce dernier est décidé à abandonner Jeanne d’Arc et ne fait aucun geste pour la prisonnière. Les mois passent. À l’automne, Jeanne de Luxembourg meurt en Avignon, Jean entérine alors la vente de Jeanne d’Arc aux Anglais. La jeune femme comprend que son sort est scellé : sa protectrice morte, son roi curieusement absent, plus personne ne peut l’aider. Un matin, on la retrouve inerte aux pieds de la tour qui la tenait enfermée. Elle restera plusieurs jours sans manger et sans parler… Et survivra finalement à un saut que l’on estime à une vingtaine de mètres : c’est ici que commence JEANNE CAPTIVE.