C'est la 6è édition de cette enquête sur les connaissances, les attitudes, les croyances, et les comportements (KABP) face au VIH. L'étude a porté sur 26.519 individus âgés de 18 à 69 ans interrogés de 1992 à 2010. En 2010, cette 6è vague s'est inscrite dans un contexte de légère augmentation du nombre de nouveaux cas de séropositivité et d'une incidence de ces nouveaux cas très supérieure en Ile-de-France à la moyenne nationale.
Le VIH-SIDA se fait plus discret, ce qui est un résultat inquiétant, le nombre de nouveaux cas étant particulièrement plus élevé en région parisienne. Cette moindre proximité à la maladie concerne toutes les classes d'âge et là encore particulièrement les plus jeunes. En 2010, ils sont 14% contre environ 25% parmi les plus de 30 ans à connaître une personne séropositive. Cette tendance à la discrimination est plus évidente quand il s'agit de vraie proximité. Alors, comme pour les autres années, moins de 20% des répondants auraient des relations sexuelles protégées avec une personne séropositive. De même, un risque d'une possible contamination est perçu par l'ensemble des Franciliens quel que soit leur âge, mais davantage par ceux qui connaissent dans leur entourage proche une personne séropositive.
Des résultats qui appellent à poursuivre les efforts et les communications de prévention, en particulier chez les jeunes et à ne pas « laisser tomber » les campagnes encourageant à l'utilisation du préservatif. Si le VIH-SIDA semble se banaliser ou se cacher, les chiffres de découvertes de nouveaux cas, en particulier en région parisienne, parlent d'eux-mêmes sur la nécessité du réflexe préservatif.
Source: ORS Ile-de-France Les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH/sida en Ile-de-France en 2010