Quatrième de couverture :
Perdu au fin fond de l'État totalitaire le plus oppressif et le plus isolé de la planète, l'Albanie de 1973, un homme est détenu prisonnier. Arrêté par hasard, à la faveur d'une enquête de routine, il est soupçonné d'être un espion d'envergure : les autorités déploient toutes les formes de cruauté et de torture pour réussir à lui soutirer des informations. Mais le prisonnier résiste de manière très inhabituelle aux traitements barbares et aux manipulations psychiques : insensible à la douleur, mystérieux sur son identité, il parvient, jusqu'à son évasion finale, à confondre ses ravisseurs.
Un an plus tard, à Jérusalem, des événements étranges attirent l'attention des autorités locales et des responsables du renseignement : un enfant de l'hôpital d'Hadassah a guéri comme par miracle, tandis qu'un corps était découvert dans le très sacré tombeau du Christ... Le Dr Moses Mayo, un neurologue plein d'humour, son ami, le sombre détective de police arabo-chrétien, Peter Meral, Samia, une jolie infirmière à la langue acerbe, et un assortiment de fonctionnaires américains et israéliens, vont se trouver pris dans une série de rebondissements et de décès inexplicables. S'agit-il là d'un complot ? Tous les indices semblent converger vers une seule et même personne : Dimiter, surnommé« l'agent de l'enfer »...
Mon avis :
Une couverture très belle, un résumé tirant sur l'ésotérique et le fantastique, je suis entrée très confiante dans cette lecture. Mal m'en a pris pour une fois ! Je le dis tout net : cette lecture a été plutôt décevante. Je m'explique.
Tout d'abord l'histoire. Nous suivons un homme, nommé le Prisonnier, dans une geôle d'Albanie, en 1973. Ses bourreaux cherchent à lui soutirer des informations sur lui et sa mission, et pour cela le torturent. Mais bien étrangement cet homme semble supporter la douleur, voire ne pas la ressentir. Qui est-il ? Et surtout quel est son mystérieux talent secret ?
Après ce huis-clos de 75 pages, je m'attends assez logiquement à découvrir au fil de la lecture un mystère, ésotérique ou non, sur cet homme et ce pouvoir dont il semble investit. Que nenni. J'attends toujours la révélation et je ne comprends pas pourquoi l'auteur a finalement totalement éludé cet élément, pourtant central au début du récit ainsi que dans la quatrième de couverture.
On suit plusieurs personnages tout au long du roman. Le Prisonnier, dont on découvrira à la fin l'identité ; Vlora, un de ses bourreaux ; Meral, agent de police ou encore Moses Mayo, neurologue. Ils sont plus ou moins tous à la poursuite de Paul Dimiter, un espion américain, présenté dans le résumé comme un "Agent de l'enfer". Oui, enfin, pourquoi ? Comment ? Encore une fois, aucune révélation.
Les personnages sont tout de même bien ficelés, l'auteur maîtrise la psychologie humaine et les parties présentées sous forme d'interrogatoire écrit sont parfaitement rédigées.
Mon sentiment général est donc globalement négatif, vous l'aurez compris. Je résumerais encore cela en deux points :
- La première partie compte 74 pages exactement et il n'y a qu'un seul chapitre, c'est-à-dire aucune coupure dans le récit. Cela demande une concentration extrême? D'autant que la deuxième partie commence de la même façon. Harassant. Cela s'améliore heureusement par la suite.
- J'ai été très déçue par le traitement du sujet. Celui-ci promettait d'être vraiment alléchant, et il m'a d'ailleurs plu. Mais la manière dont il est traité ne m'a pas plu du tout, je m'attendais à autre chose de complètement différent. D'autant que je ressors de cette lecture très frustrée de n'avoir pas eu de réponses à plusieurs questions soulevées.
Une lecture que je ne conseille pas. Si le résumé vous intéresse, sachez qu'il est bien plus attrayant que le livre lui-même.