Un TP, un article: Rentabilisation du Strange and Funky

Publié le 30 novembre 2011 par Taupo


Et oui, j’ai honteusement abandonné ce blog depuis près de deux semaines. La raison derrière ce méfait, c’est qu’il faut maintenant que je m’habitue à mon nouveau rythme de travail où il m’est parfois nécessaire de travailler en rush pour préparer des cours et TP de dernière minute. Comme en plus, je me facilite la tâche en jonglant avec 300000 autres projets (dont la mise en place de Strip Science), ça va parfois ne me laisser d’autre choix que de suspendre mes activités de blogueur pour de (je l’espère) très courtes périodes.

Mais il y a de bons côtés derrière tout ça tout de même: je vais par exemple essayer de reconvertir certains de mes cours en article Funky!

Ici, je vous donne presque tel quel, la partie explicative du TP qui m’a tant pris la tête ces deux dernières semaines. En fait, on m’a demandé de préparer un TP sur la métamorphose des amphibiens et les adaptations caractéristiques à leur milieu à chaque étape de leur développement… Comme ça, ça a pas l’air simple déjà, mais quand on sait que je n'y connaissais absolument rien, vous pouvez concevoir le vent de panique qui m’a conquis il y a deux semaines. L’image qui m’a hanté pendant un bon moment, c’est celle des visages stupéfaits de mes étudiants si je commençais mon TP par un long silence entremêlé de bafouillements gênés… Bref, j’ai eu le trac…
Mais au final, j’ai conçu ma présentation introductive presque comme un article de SSAFT… et je crois que ça a plu! Je teste avec vous maintenant.

Sur ce, diapositive numéro 2!


Alors dans ce TP long de 4 heures, je parlais uniquement d’amphibiens (ou plutôt Lissamphibiens – les amphibiens vivants actuellement sur notre planète) pour détailler les adaptations que possèdent ces animaux à leur milieu. Or les fourbes d’amphibiens sont amphibies (first joke), c’est à dire qu’ils peuvent vivre dans 2 éléments aquatique et terrestre. On retrouve cette observation dans l’étymologie grecque du mot “amphibios”. D’ailleurs, l’étymologie nous permet de trouver les caractéristiques principales des 3 grands groupes qui composent la lignée des Lissamphibiens.


Les Gymnophiones, du grec gymnos, nu et ophio, serpent, ressemblent en effet à des serpents sans écaille… ou des lombrics. Ce sont pourtant bel et bien des vertébrés apodes (sans pattes) que j’avais évoqués il y a longtemps sur ce blog. S’ils sont sans écailles, c’est que tous les amphibiens ont la peau nue.


L’étymologie du mot Urodèle permet de décomposer le préfixe Ur- (ou Our-) qui signifie la queue et –dèle qui signifie visible. Cela signifie que les urodèles sont caractérisés par une queue visible à l’âge adulte.


On retrouve –our dans le mot Anoure. Comme pour apode (a= sans –pode = patte), ici on décompose le mot Anoure pour découvrir qu’il désigne des amphibiens qui ne possèdent pas de queue chez l’adulte.


C’est sympa cette petite photo de famille mais il serait aussi sympa de détailler un peu chaque groupe. En cours, j’avais des animaux préservés en bocaux que je montrais aux étudiants, mais j’ai aussi privilégié les vidéos:


On commence donc par les gymnophiones (super mot à prononcer devant des élèves…):


Les gymnophiones sont de véritables vertébrés tétrapodes! Et pourtant ils n’ont pas 4 pattes (un comble pour un tétrapode) ni même de ceintures pelviennes et scapulaires. Ils ont pour la plupart des anneaux qui les font vraiment ressembler à de gros lombrics. Certains spécimens peuvent mesurer jusqu’à 1,40 m mais en moyenne ils mesurent entre 20 et 50 cm. Voyez un peu comme ils se meuvent (première vidéo avec un certain succès chez les étudiants):