Des roquettes libanaises tombées sur Israël, une première en 2 ans.

Publié le 29 novembre 2011 par Plusnet

Des roquettes tirées à partir du sud du Liban sont tombées mardi avant l'aube dans le nord d'Israël, sans faire de victime, pour la première fois depuis plus de deux ans.
Selon les médias israéliens, quatre roquettes se sont abattues en territoire israélien, provoquant des dégâts dans la ville de Netua. Un poulailler et un réservoir d'essence ont été touchés dans cette ville du nord d'Israël, déclanchant un début d'incendie rapidement maîtrisé, tandis qu'une autre roquette est tombée dans une autre localité mais sans exploser.
L'artillerie israélienne a riposté en tirant des obus vers le sud du Liban.
Un groupe dans la mouvance d'Al-Qaïda, les Brigades d'Abdallah Azzam, a revendiqué le tir «sur les colonies sionistes dans le nord de la Palestine, qui ont atteint leur cible», dans un communiqué adressé au site internet libanais Elnashra.
Ce tir s'est produit à l'occasion de l'anniversaire du plan de partage de la Palestine mandataire par l'ONU en 1947. En septembre 2009, un groupe baptisé «Brigades Abdallah Azzam-bataillons Ziad el-Jarrah» avait revendiqué une opération similaire pour l'anniversaire des attentats du 11-Septembre.
L'armée libanaise a affirmé qu'une roquette avait été tirée près de la localité de Rmaish vers Israël, sans être en mesure d'en préciser les auteurs. Deux plates-formes en bois à partir desquelles des roquettes peuvent être tirées et du matériel électrique ont été découvert, a précisé un officier.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a confirmé l'attaque et précisé dans un communiqué que les «radars de la FINUL ont détecté le tir d'au moins une roquette vers Israël dans le secteur de Rmaish».
Le commandant de la FINUL, le général Alberto Asarta Cuevas, a annoncé le déploiement de renforts pour empêcher «d'autres incidents».
L'armée israélienne a souligné qu'empêcher ce genre de tirs» relevait de la responsabilité du gouvernement libanais et de l'armée libanaise».
Le puissant mouvement chiite libanais Hezbollah, solidement implanté dans le sud du Liban, domine le gouvernement libanais avec ses alliés.
La région de Rmaish est en grande partie contrôlée par le Hezbollah qui s'est refusé à tout commentaire dans l'immédiat.
Mais les responsables israéliens ont tenu à souligner qu'ils ne croyaient pas à une confrontation avec ce mouvement. «Le Hezbollah comprend qu'il n'a aucun intérêt à une escalade», a affirmé le ministre chargé des services de renseignements Dan Meridor.
Selon la radio de l'armée, les représailles israéliennes aux tirs de roquettes sont effectivement restées «limitées et ponctuelles».
Depuis 2006, huit tirs de roquettes du Liban vers Israël ont été recensés, mais aucun durant les deux dernières années, a souligné la radio.
Le dernier incident frontalier remonte au 1er août 2011, quand des militaires israéliens et libanais avaient échangé des tirs.
Le 15 mai, six manifestants palestiniens avaient été tués et des centaines d'autres blessés en tentant de franchir la frontière lors de la commémoration de l'anniversaire de la création de l'État d'Israël et l'exode de centaines de milliers de Palestiniens qui s'en était suivi.
En août 2010, un accrochage meurtrier à la frontière israélo-libanaise avait fait quatre morts -trois Libanais (deux soldats et un journaliste) ainsi qu'un officier supérieur israélien.
Il s'agissait alors de l'incident le plus grave depuis juillet 2006, lorsque le Hezbollah libanais avait enlevé deux soldats israéliens à la frontière.
L'armée israélienne avait alors répliqué en lançant une offensive contre le mouvement chiite, qui a dévasté le Liban. Le conflit avait duré 34 jours, provoquant la mort de plus de 1200 Libanais, en majorité des civils, et de 160 Israéliens, des militaires pour la plupart.
Source : Cyberpresse