Couchepin aveuglé ?

Publié le 02 mars 2008 par Kalvin Whiteoak

Déjà que le grand animal présidentiel n'a pas de nez, politiquement s'entend, voilà qu'il trempe son oblongue capsule plus ostensiblement que d'habitude dans une affaire plus que sombre de remboursement de médicament vingt fois plus cher et inefficace contre la cécité selon une enquête du Matin de ce matin qu'un autre médicament lui bien sûr exclu du remboursement, mais efficace.

On avait déjà dénoncé ici les errements et étranges petits arrangements synonymes de conflits d'intérêts entre les chers amis de Couchepin que sont notamment le Président du Groupe Mutuel et d'autres experts médecins qui siègent tout près de lui, non pas pour le soigner mais pour le conforter dans la protection qu'il ne cesse de mener en faveur de certains groupes, qu'ils soient professionnels de l'assurance ou fabricants de médicaments.

Et après il veut, en public et officiellement, maîtriser les coûts de l'assurance-maladie.

Alors quand le grand animal présidentiel vient donner des conseils dans son français rugueusement montagnard aux patrons voyous de ce pays qui ne méritent pas leur salaire, on se demande bien quel médicament il a pris contre la cécité, en plus du coup de blanc usuel de tout valaisan. Car visiblement il doit être atteint de myopie grave pour ne pas voir la poutre dans son oeil droit qui presse sans succès son neurone de l'équité.

Le sénateur Eugen David de la commission de santé du conseil des Etats ne vient-il pas de déclarer:

«Pascal Couchepin ne cache pas qu'il défend d'abord la politique industrielle de la Suisse et donc les pharmas. Je peux comprendre cet enjeu économique pour la Suisse. Mais dans le cas du Lucentis, il est inacceptable de faire payer aux assurés le prix de cette politique !»