Toulon 2 Sarko met la France en rade!

Publié le 01 décembre 2011 par Micheltabanou

Sarkozy : il paraît que le discours de ce soir sera l’un des plus marquants du quinquennat. Le Figaro dixit ! Comme en 2008 quand Nicolas Sarkozy était venu au Zénith de Toulon le 25 septembre quelques jours suivant la fameuse disparition de la banque Lehman Brothers et le premier crash boursier. Le discours de Toulon fut emblématique de la présidence Sarkozy à plus d'un titre: ce fut une diversion, ce fut une rupture et ce fut un échec !

Une diversion face à un effondrement financier et boursier. Alors que la crise des « subprimes » frappait déjà les Etats-Unis en 2007 et qu’il était en pleine campagne notre candidat vantait le tout-crédit et les premières faillites américaines ont été ignorées. Devenu Président sa ministre des Finances Christine Lagarde promettait une grande croissance…alors qu’il a fallu attendre à peine six mois pour constater l’effondrement de l'emploi intérimaire avec un fort accroissement de CDD échus venant grossir les rangs des chômeurs. La défiscalisation des heures sup' avait accéléré la dégradation de l'emploi !

Une rupture qui symbolisa même la « rupture dans la rupture ». Ce discours marqua le coup d'arrêt à nombre de réformes. Sarkozy avait déjà beaucoup entrepris et notamment en matière économique et fiscale avec le « paquet TEPA » qui comprend la défiscalisation partielle des heures supplémentaires et des intérêts d'emprunts, la suppression des droits de succession pour les plus riches et le renforcement du bouclier fiscal pour les grandes fortunes. Il dut réduire ou corriger la feuille de route.
Et il endossa le costume du régulateur et du protecteur en voulant sanctionner « les responsables de ce naufrage », « au moins financièrement ». Il s’aventura même à déclarer que «le marché tout puissant, c'est fini ». Vous connaissez tous la suite avec des méchants traders et banquiers qui ne subirent qu'une modeste et indolore taxe... en nous narguant et nous menaçant. La vision sarkozienne de la crise en invoquant la culpabilité de quelques traders et banquiers qui auraient abusé du système capitaliste nous laisse pantois !


Un échec avec des promesses péremptoires et des approches de l’avenir très pauvres. Il promit d'encadrer les parachutes dorés mais pas de les interdire. Il promit également de réguler le mode de rémunération des dirigeants des banques et il accoucha d’une promesse en 2010 d’une taxe sur les bonus bancaires très modeste et temporaire ! Il proposa de généraliser les stock-options au plus grand nombre de salariés, alors que les Bourses s'effondraient. Cette mesure ne fut jamais appliquée. Il claironna « Je n'accepterai pas des hausses des impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d'achat des Français. Mon objectif est de rendre du pouvoir d'achat aux Français, non de leur en prendre ». Il a fini depuis par créer une quarantaine de nouvelles taxes ! Etc,etc...une suite tragique pour la France et les français lourdement pénalisés.

Aujourd’hui la crise s'est aggravée et Sarkozy veut nous faire croire qu'il reste ce président protecteur dans la tourmente tel un timonier à la barre du navire ! et fait annoncer que son intervention serait « historique » ou « marquante ». Ce soir nous aurons droit à nouvelle gesticulation qui d’avance me fait frémir.