Ascodéla vous invite à découvrir Hortense et Queenie de André LEVY

Publié le 01 décembre 2011 par Halleyjc

le vendredi 2 décembre à la médiathèque du Gosier à 18h30.

Le thème principal en est le racisme Blancs- Noirs tel qu’il est vécu en Jamaïque, aux USA, et principalement en Angleterre. L’histoire est un constant aller-retour entre deux périodes : l’avant et l’après guerre ( 39-45). L’originalité du roman réside dans le fait que les points de vue sont présentés de manière individuelle, où chaque personnage s’exprime, sans réelle intervention de l’auteur. A ce titre, c’est une œuvre qui mérite d’être lue, à charge pour nous de faire le tri par la suite..

Le nom anglais de ce roman est SMALL ISLAND qui a remporté il y a de celà quelques années un franc succès.

Il y a d'incontestables analogies dans les couples Jamaïque-Angleterre, Guadeloupe-France... Mais aussi de terribles différences. ce beau roman aide à comprendre, à nous comprendre.

"Hortense et Queenie" est l’un de ces romans anglo-saxons de facture classique, mais dont l’histoire est si intéressante et touchante qu’ils se font facilement une place dans notre panthéon personnel. Le livre a remporté de nombreux prix en Angleterre, et il est facile de comprendre pourquoi il résonne si fortement dans nos sociétés contemporaines : à travers
l’histoire de ce couple de Jamaïquains dans le Londres de 1948, et de leur logeuse blanche, ce sont les questions de l’immigration et de l’intégration, ô combien d’actualité, qui sont abordées. Andrea Levy utilise un procédé stylistique très simple mais très efficace : chaque chapitre adopte le point de vue de l’un des personnages principaux et permet ainsi de rendre compte de la diversité des sentiments et des perceptions ; de cette manière, on entre de plain-pied dans ce monde finalement pas si éloigné du nôtre. C’est également un
livre sur la guerre et la manière dont elle change irrémédiablement les individus. Les personnages de Levy dépassent les stéréotypes pour progressivement gagner en complexité et en subtilité ; aucun ne nous est ni totalement sympathique, ni vraiment antipathique - ils sont humains, en somme. Enfin, la dimension romanesque du livre et ses rebondissements tiennent en haleine jusqu’à la dernière page, et font la part belle à l’émotion (préparez vos mouchoirs !). Emilie Deschamps