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Par Placebo
Déplaçant ce matin quelques livres dans ma bibliothèque, dont les deux imposants MALRAUX  que sont Les voix du silence et Le musée imaginaire de la sculpture mondiale -- n'allez pas en déduire que l'Homme chasse l'Art -- afin d'y placer les trois volumes de l'Histoire de la virilité, je suis tombé sur ce livre qui y est mais devrait, si ce n'était de la gentille dame qui fait le ménage chez moi, et qui soupire devant le désordre de mes piles de livres, demeurer sur ma table de lecture, ou à proximité d'icelle, l'essentiel Dictionnaire égoïste de la littérature française de Charles DANTZIG ( Grasset, 2005), qui est du genre que l'on déguste à petites pages, articles par articles et qui s'est ouvert, il n'y a pas de hasard, à la page 226 sur l'article Critères du bon écrivain ou du bon livre :
« Le bon écrivain impose ce qu'il montre. Nous ne l'avions pas regardé jusque-là. Nous le voyons. Cela paraît évident. C'est un des critères qui permet de reconnaître le bon écrivain. Qui avait regardé les célibataires avant Montherlant ?

On reconnaît le bon écrivain à ce qu'il nous intéresse à ce qui ne nous intéresse pas. Les plaines, les Flandres, les ciels bas me rebutent, mais j'aime Verhaeren.

Un autre critère du bon écrivain est qu'il donne envie d'écrire. Pas sur lui, autre chose. Il y a une contamination de la création. »

Une contamination de la création...
Pour moi, cependant, je n'arrive pas, malgré leurs efforts, à m'intéresser aux écrivains qui ne s'intéressent qu'à eux-mêmes et demeure, de ce fait, rétif à l'auto-fiction.