Essai Citroën DS5 THP 200 : Je prends !

Publié le 05 décembre 2011 par Sportcarsfr

DS3 et DS4 sont sur nos routes. Comme elles se sentent un peu seules, Citroën agrandit la famille et propose la DS5, avant de nous concocter, selon la rumeur, une DS2 et une DS6. La DS5 ne m’a pas laissé indifférent, loin de là !

Ligne DS5

Citroën avait dévoilé au salon de Francfort en 2005 le Concept-car C5 Sportlounge. Un exercice de style qui n’allait pas rester sans suite et qui fut le précurseur de celle que nous avons sous les yeux aujourd’hui. Si nous sommes ici sur un point très subjectif, je trouve personnellement que la DS5 affiche un design très réussi.

Cette forme aux allures de « Shooting-break » commune avec la concept-car est une réussite. Les « sabres » qui relient le pare-brise aux phares apportent une touche de dynamisme étonnante. Le toit noir, qui intègre discrètement un aileron et quatre parties vitrées, contraste avec le reste de la ligne.

Quant à la face avant, elle affiche son appartenance à la ligne DS, avec une entrée d’air généreuse, une large calandre chromée intégrant les chevrons et un regard acéré souligné par une signature lumineuse à LED. Les jantes (de 16’’ à 19’’) sont de belle facture. Entendez par là que si vous prenez les plus grandes, le prix des pneus au moment de leur remplacement sera coquet… La DS5 est disponible dans 8 teintes extérieures et ses décors en chrome brillant peuvent aussi se décliner en chrome fumé appelé « Dark Chrome ».

Toutefois, je suis un peu étonné par le fait que beaucoup de détails esthétiques ont été ajoutés par rapport à la version originale qui était, elle, très sobre (voir photo à droite). Cela surcharge le design et n’apporte pas forcément beaucoup de finesse à l’ensemble.

Ainsi, la ligne de caisse est, à mon goût, un peu lourde avec ce rajout du pli latéral. On pouvait se dispenser des prises d’air « compliquées » à l’avant pour conserver celles, plus épurées, de la C5 Sportlounge. Question de goûts, je vous l’accorde. Mais dans l’ensemble, j’aime beaucoup cette DS5 qui affiche un Cx de 0,29 et un SCx de 0,69 m2, valeur dans la moyenne de nos jours.

Intérieur au top

Une fois la porte conducteur ouverte, on se glisse dans un habitacle auquel les constructeurs français ne nous ont pas habitué ! Le « toit cockpit » apporte une touche « avion » très appréciable. Il regroupe les commandes des éléments placés en hauteur, comme l’affichage tête haute ainsi que l’ouverture et la fermeture des trois puits de lumière (0,58m2 de surface vitrée) occultables individuellement.

Le tableau de bord n’est pas en reste avec les commandes « toggle switches » traitées dans un esprit « aviation » sur le tunnel central. On apprécie aussi le petit levier de vitesse disposé dans le prolongement direct de l’avant-bras et le fait d’être entouré par le cockpit. Autre bon point de la DS5 : la qualité de l’intérieur. Pour ceux qui ont encore à l’esprit l’extraordinaire (!) finition de la BX ou de la Xantia, il va falloir revoir votre jugement. Le haut du tableau de bord, moussé, les cuirs employés (surtout avec l’option « bracelet de montre ») ou les inserts décoratifs sont très flatteurs.

Même si la sensation qui domine est celle d’un espace confiné, la DS5 s’appuie sur sa longueur de 4,53 m (soit 25 cm de moins qu’une C5 berline), sa largeur de 1,85 m et sa hauteur de 1,51 m pour accueillir correctement quatre adultes. Le coffre offre jusqu’à 468 litres auxquels il convient d’ajouter les rangements habituels, comme la boîte à gants ou encore ceux des panneaux de porte et la console centrale qui dispose d’un rangement double sous accoudoir de 13 litres.

On apprécie aussi certains équipements comme la prise 230 volts/USB disponible quel que soit le niveau de finition pour recharger notamment un ordinateur portable, le « Citroën WiFi On Board » permet aux passagers de profiter pleinement d’Internet pendant leurs voyages. Le boîtier WiFi offre une connexion sans fil simultanée pour quatre appareils et fonctionne avec la carte Sim de la clef 3G/3G+ spécifique Internet souscrite par le client auprès de l’opérateur de son choix. La connexion Internet permet à tous les occupants d’accéder à leurs emails, à des messageries instantanées, à des informations pratiques, à des jeux en ligne et ce, au même moment !

Volant en mains

La DS5 est bâtie sur la base d’une C4 et non d’un C5 comme son nom pourrait le laisser penser. Ce n’est pas grave direz-vous ? hum… Si un peu car la suspension pneumatique de la C5 n’est pas disponible. Cela induit un châssis « classique » et le choix des ingénieurs a été de la rendre « sportif ». Entendez par là : ferme. Il faut le savoir avant de passer commande. Les conducteurs aimant les voitures précises apprécieront. Les passagers, soucieux de leur confort, un peu moins.

Le moteur testé (THP 200) que nous avions connu sous le capot de la DS4 essayée ici est agréable. Sa sonorité a été travaillée et il s’exprime à partir de 3 500 tr/mn. Son couple de 275 Nm à 1770 tr/mn offre à la DS5 de bonnes performances.

La direction précise donne un bon ressenti de la route et les freins, facilement dosables, n’appellent pas de critiques particulières. Le volant, avec son méplat et sa jante épaisse, donne un coté sportif appréciable. Comme souvent avec Citroën, on aimerait avoir plus de puissance car le châssis est capable de supporter bien plus de 200 chevaux.

Conclusion

La DS5 est une belle voiture. Elégante et originale, elle propose aussi un haut niveau de technologie pour une voiture française. Nul doute qu’elle saura séduire les familles qui n’aiment pas les monospaces et les Cross Over et qui souhaitent rouler dans une berline « différente ».

Texte et photos : Philippe HORTAIL

J’AIME

La ligne générale

Le design intérieur

La tenue de route

J’AIME PAS

Les suspensions trop fermes

Certains détails de styles