[Dossier] Kaamelott : Livre I & II

Publié le 07 décembre 2011 par Hyuuji

Cela fait presque un an et demi que le blog existe et je me suis rendu compte avec horreur que je n’ai jusque là jamais parlé de la série qui à mes yeux, est une des meilleure chose qui ait vu le jour dans l’hexagone ces dernières années, à savoir Kaamelott. Je vais donc m’empresser de remédier à cette honteuse situation en proposant un dossier complet sur cette fabuleuse série. Ce dossier sera composé de plusieurs articles retraçant sa chronologie ainsi que son évolution. Et comme en général il vaut mieux commencer par le début, je vous propose aujourd’hui de découvrir les Livres I et II qui correspondent au deux premières saisons.

Le Commencement

En 2003, une homme jusqu’à lors inconnu nommé Alexandre Astier réalisa un court métrage  de quatorze minutes titré Dies Irae. Ce dernier remporta le  prix du Public 2003 du festival Off-Courts et 2004 du festival Comédia Juste pour rire de Montréal. Fort de ce succès, Astier décida de réaliser et de produire plusieurs épisodes pilotes qu’il montra à la société de production Calt et à Jean-Yves Robin. Intrigués et séduits, ils décidèrent de commander quatre nouveaux épisodes avec un format plus court. Comme Caméra Café venait de s’arrêter, M6 cherchait un nouveau concept de série. La chaine de télévision conquis par les pilotes d’Astier, décida alors de commander une saison complète de cent épisodes. La série comique médiévale nommée Kaamelott était née !

Livre I

La diffusion du Livre I a commencé en janvier 2005 sur M6. Au départ, les téléspectateurs regardaient Kaamelott avec un oeil méfiant. Tout le monde était habitué à Caméra Café et il n’était pas forcément facile de passer après, surtout que le format était le même. Mais il n’aura fallu que quelques petits épisodes pour convaincre le publique. La chose qui m’a le plus frappé lorsque j’ai commencé à regarder la série, c’est la complicité des acteurs. Et c’est bien normal, puisque Alexandre Astier a transformé Kaamelott en une véritable affaire familiale. Parmi la pléiade de comédiens présents au casting, on retrouve son père, son frère, sa mère, sa belle mère et ses enfants (qui apparaissent dans les saisons suivantes). De plus, à part quelques exceptions, Astier n’a engagé que des acteurs qu’il avait déjà vu jouer avant pour ne pas avoir de surprises. Au final, on se retrouve avec une équipe certes plus ou moins méconnue, mais diablement efficace. D’autant que le réalisateur a eu la bonne idée de faire participer une tripoté de guests. Dans le Livre I, on notera la présence entre autre de Lorànt Deutsch, Yvan Le Bolloc’h ou encore Eli Semoun. Mais au delà du jeu d’acteurs, ce qui fait la véritable force de Kamelott ce sont les dialogues. La série a beau se placer dans un contexte médiéval, les joutes verbales entre les personnages ont un côté très contemporain et populaire. De plus, ces dialogues sont absolument hilarants et vraiment bien écrit. D’ailleurs, certaines expressions sont maintenant rentrées dans la langue courante comme le légendaire « c’est pas faux » de Perceval. En outre, il faut savoir que la première saison de Kaamelott n’est pas feuilletonnante. Vous pouvez donc regarder les cent épisodes sans vous gâcher l’histoire car le Livre I n’est finalement qu’une série se sketchs sans véritables relations entre eux. Mais ce n’est pas pour autant qu’il n’est pas intéressant.

Léodagan : Qu’est-ce que c’est que cette lubie de vous faire construire une table.

Perceval : D’autant qu’il y en a déjà une dans la salle à manger.

Arthur : Là c’est une table ronde pour que tous les chevaliers de Bretagne se réunissent autour. De toute façon, autant vous y faire parce qu’à partir de maintenant, on va s’appeler les Chevaliers de la Table Ronde.

Perceval : Les Chevaliers de la Table Ronde ?

Léodagan : Encore une chance qu’on se soit pas fait construire un buffet à vaisselle !

Livre II

La diffusion des 88 premiers épisodes du Livre II de Kaamelott a débuté seulement deux mois après la fin du premier. Les douze derniers ayant été tournés en même temps que le Livre III, ils n’ont été diffusés qu’en fin d’année 2005. On peut d’ailleurs remarquer cette différence grâce aux coupes de cheveux des personnages. Le format ainsi que le déroulement du Livre II sont plus ou moins identiques à ceux du premier. Chaque épisode est indépendant et on peut donc les regarder dans n’importe quel ordre. Néanmoins, l’histoire de fond commence à s’étoffer un peu et la tension entre Arthur et Lancelot monte peu à peu.  Mais, l’humour est toujours bel et bien présent et certains épisodes sont à mourir de rire. Bien entendu, de nouveau guest viennent compléter le casting avec notamment Bruno Solo qui joue un porteur de drapeau nommé Herveig (en référence a son personnage de Hervé Dumont dans Caméra Café).

Perceval : Vous vous rendez compte que le temps que la lumière met à atteindre notre oeil, on voit que des choses passées.

Arthur : Hein ?

Perceval : Bah ouais, si ça se trouve, je regarde l’image de ce feu alors qu’il est déjà éteint.

Arthur : Remarquez, c’est comme moi. Parce que là j’ai l’air d’en avoir plein le cul, mais si ça se trouve je suis déjà parti me coucher.