L'éloge de l'autre [10ème printemps des poètes]

Par Ambroise

Dans la cadre du 10ème Printemps des poètes, le ton est donné...

Il à l’envers : elle

« Il tourne, se retourne,
tourne en rond, tourne alentour..
à l’endroit, à l’envers,
allant vers elle..
Elle l’attend, à l’entournure,
elle se tend, elle prend tournure..
elle tourne autour, il la voit nue,
tous ses atours, il tombe des nues..

Elle dévêtue, vétuste souvenir,
décents dessous, et lui dessus,
devenir sourd aux bruits de la rue..
il ferme les rideaux,
comme elle fermait les yeux sur la jouissance à venir..
le plaisir s’élançait au delà de la peau,

Devenu sire, elle ingénue,
lui à genoux, fou de désir..
la reine offerte tient les rênes,
l’arène lui offrit la défaite.

Plaidoirie d’insatisfaits,
 plaies ouvertes,
doigts de fées recroquevillés..

Lassé du jour, il défait sa vie,
longs soupirs, et puis silence..


Il à l’envers : elle (II)

Il tourne, tourne en rond
cohabite avec ses souvenirs
soulevant les voiles,
saoul, le vent,
elle va venir le dévoiler..

Elle fuira avec lui son devenir,
fouillera en lui, à deux, venir..
elle sera son repentir,
il reprend d’elle, sans se mentir..
effusion, effet d’optique,
fusion d’aimés, sans plus d’effet..

Rythme hypnotique, tambour battant,
le temps lui cogne au tempes,
les draps trempés l’empêchent de fuir,
le ramènent à sa réalité,
souffle vital, corps alité..
ferme les yeux..
elle s’envole, s’évapore..

La porte s’ouvre sur un homme seul..
seuil de son lit, deuil de sa vie,
elle est partie.. il n’en peut plus..
elle est à part,
il après elle,
il n’est plus rien,
nous s’est éteint.. »


Cécile Favereaux

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Une perle rare
 
Tu es ce rayon qui s’échappe du soleil et qui chaque jour m’éclaire
Tu es cette force qui me pousse vers la lumière du savoir faire
Tu es le souffle de mes secondes qui me font respirer sur cette terre
Une perle rare sortie d’un diamant que la vie m’a généreusement offert

Ton intelligence survole chaque jour mon esprit sans jamais s’éloigner
Ta prudence enveloppe mon corps et me laisse atteindre une sérénité
Ta gentillesse dégage un parfum sur moi que les gens peuvent respirer
Ta générosité rempli les cœurs et donne l’espoir aux personnes désespérés

Ta semence à comblé mon être et a grandi pour m’offrir de beaux enfants
Ton regard contient chaque mot que j’écoute chaque jour inlassablement
Ta patience inonde mes gestes et mes pensées afin de d’avancer calmement
Ton sourire fait briller mes yeux et m’entraîne dans la joie incontestablement !

L’amour pour un homme qui a su tracer mon chemin en toute simplicité
Des sentiments pour un être qui a su m’apprendre à vivre avec fierté
Aucun adjectif n’est assez fort pour décrire la grandeur de ma moitié
Que dieu le protège et lui ouvre les portes du bonheur sans difficultés !

Corinne Lakhal

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Mille nuages d'argent,
Des rayons de soleil,
De pourpre et de diamant
Irradient mon sommeil.
 
Un homme habillé de lumière
M'a emmené au-delà des dunes,
Nous avons parlé des misères terrestres,
Vêtus d'un manteau de clair de lune.
 
Il n'y a plus de vrais sentiments ici-bas,
Son monde céleste tout entier me troubla,
Au flot d'harmonie, un chant d'amour vibra,
Qui sous une voûte de cristal m'emporta.
 
J'étais loin de notre monde de démence,
Il m'a fait découvrir sa magnificence,
Dans sa demeure, son trône de lumière,
Et ma place à ses côtés, auprès du Père.

Astride Risser

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Toi, mon mari

J’avais vingt ans, il y a trente ans ;
Dans un bal je l’ai rencontré,
Au premier regard j’ai su que c’était lui.
Au fil des jours l’amour c’est installé,
J’ai découvert l’homme, le paysan ;
Il m’a ouvert son cœur et sa vie,
Je m’y suis engouffrée,
Comme une jeune fille en fleur !
De nos amours naissants,
De nos amours, sont nés nos enfants ;
De nos amours restent quelques pleurs,
De nos amours nous avons la fierté.
Unis encore, j’espère pour longtemps,
Mon homme, mon amant,
Ensembles nous serons grands-parents,
Ensembles nous bravons le temps.
Malade je suis,
A mes cotés tu es resté,
Et je t’en remercie.
Unis à jamais pour l’éternité,
Mon homme, mon mari,
Sans qui la vie,
Ne serait que chaos et regrets,
Ne serait que tristesse et ennui,
Merci d’être là encore pour moi,
Toi l’homme qui a su me faire aimer la vie,
Toi l’homme pour qui, si je pouvais, j’offrirais mes plus beaux attraits,
Toi l’homme avec qui l’existence reste une joie

Laurence

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Je me promène seule dans la forêt,
La tempête hurle aux arbres dénudés.
J'ai vu une sorcière qui volait,
J'étais toute émerveillée.
Je tremble, je tremble d'effroi !
Ne cherche pas à comprendre pourquoi,
je suis seule au milieu de cette forêt,
Les pieds dans la mousse et la rosée.
Juste un bonheur qui meurt un instant,
Il y a un silence, un silence saisissant.
Puis la pluie tombe lentement,
Juste le bonheur de cet instant.
C'est un rêve imaginaire,
J'en suis tombée par terre.
J'ai peur de ma douleur,
Je partage mes craintes, mes peurs.
J'imagine un monde au loin,
Personne ne verrait mon chagrin.

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J'ai une amie virtuelle,
j'ai beaucoup d'affection pour elle,
Quand dans ma liste je la vois connecté,
Aussitôt ce sont des mots d'amitié,
Deux amies qui rient ensemble,
Deux amies qui se ressemblent.
Toujours les mêmes pensées,
Cette amitié est devenue une complicité...
Nous partagions nos peines nos joies...
Je n'oublierai pas ce qu'elle fait pour moi..
Avec elle, je me suis défoulée...
Nous avons bien rigolé.
Elle est surprenante..
Je dirais même délirante,
Une amie s'est sacré
Il faut en abuser car elle s'ennuierait.
Et nous rigolons encore et encore,
C'est pour ça que je l'adore.

Noisette

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