Sans être partisan

Publié le 08 décembre 2011 par Hushhush

Alors je dois avant de débuter cet article bien préciser les choses.

Oui, je travaille pour Emakina France, et j’avoue même que si j’ai rejoins Manuel Diaz, ce “Séguéla Numérique, plus discret que son ainé” c’est justement pour avoir la chance de m’inscrire dans une réflexion numérique quinquennale à ses côtés, participer à ce grand rendez-vous citoyen de 2012.

Pour ceux qui me connaissent et qui ont déjà abordé des questions politiques avec moi savent, que mon éducation judéo-chrétienne et mes réflexions personnelles font que je ne suis pas partisan du libéralisme ‘à outrance’, ni même du pro-socialisme ‘à outrance’.

Je rêve même d’un système politique, social et économique utopique, voire candide, du meilleur des mondes possibles d’un parfait entre deux.

Bref, souvent un système considérait par beaucoup de “mou”.

Voilà pour le préambule, démontrant que je ne veux pas prendre parti, mais possède un regard extérieur et neutre.

Maintenant parlons un peu de stratégie!

Aujourd’hui plus que jamais, je regarde toutes les communications des partis et des futurs candidats.

Et comme un citoyen averti, je suis “Fan” de François Hollande, Nicolas Sarkozy, François Bayrou, Eva Joly et Martine Aubry, le PS, Europe Ecologie, Le Mouvement Démocrate et l’UMP (bon ok, je n’en suis pas plus. Mais tout de même! )

Mais quel est la stratégie des candidats, leurs visions du numérique dans la citoyenneté aujourd’hui et surtout demain?

Aujourd’hui, je m’arrêterai sur celle de Nicolas Sarkozy.

Avec l’article de Slate.fr ”La lente conversion de Nicolas Sarkozy à l’économie numérique”, nous remarquons vraiment la prise de conscience du futur candidat. Il met en avant le fait que le monde de demain n’existera plus sans le digital, sans les réseaux sociaux, et sans cette nouvelle génération de citoyens.

Mais cela se traduit aussi de manière physique.

En effet, mardi 6 décembre, nous avons vu un Président de la République Française inaugurait les locaux de Google France, avec un style non conventionnel.

Bien évidemment, ce dernier a du être ultra briefé.

Le format du discours, en forme de forum, a du être préparé au millimètre; et  même les quelques bourdes que nous avons pu déceler, ont certainement été pensées / réfléchies.

Mais nous y avons vu un Président de la République ou un candidat (je laisse libre choix à chacun d’avoir un avis sur ce sujet), qui a pris totalement conscience que la politique à Papa avait changé. Et cela tant dans le fond, mais également dans la forme.

  • Dans le fond :
Nicolas Sarkozy a démontré une vraie prise de conscience de la révolution qui s’est mises en place.Nous savons que la citoyenneté a évolué dans sa globalité. Ce bouleversement a été engendré par le digital, les réseaux sociaux .La chanson “Power to the People” de John Lennon peut prendre aujourd’hui tout son sens. Il est vrai que d’habitude, j’ai plutôt tendance à parler de “Power to Consumers“, mais enfin de nombreux politiques ont pris en considération que les Peuples pouvaient prendre le pouvoir grâce au digital.

La gouvernance protectionniste, secrète a explosé avec Wikileaks. La citoyennété 2.0 se met tous les jours en place.

Par conséquent, en 2012 la gouvernance 2.0 devra également répondre à ces nouveaux citoyen.

Je trouve que Nicolas Sarkozy a justement su répondre à ces nouveaux individus, démontrant que l’avenir de la France, de l’Europe, du Monde, ne pouvaient plus se faire par une élite, ultra-diplômée (peut-être du à son complexe / haine des grandes écoles – ENA), mais devait passer par tous les citoyens.

En effet, chacun personne vivant en France (voir plus largement) à un rôle à jouer dans l’économie du pays, dans les relations humaines et civiles sur le plan local, régional ou national, … et ne plus tout le temps attendre de l’état de l’aide, mais générer de l’entraide.

Le Président a su expliquer cette démarche, cette nouvelle vision avec simplicité, compréhension et je dirai même sans peur.

Or cela bouleverse fondamentalement l’exercice des fonctions de l’Etat. Maintenant, il n’a pas répondu (dans mes souvenirs) à ce que pouvait / devrait être un gouvernement 2.0. Est-ce que dans 5 ans, nous aurons des vrais états généraux sur Facebook, avec des likes pour des propositions faites au gouvernement, l’établissement de lois proposées par le citoyen.

Je passerai sur le reste de son discours… car il a abordé de nombreux points.

  • Dans la forme :

J’avoue que j’ai été agréablement surpris de voir un orateur sans fiche (ou en tout des cas semblant ne pas en avoir), dans une posture proche, sympathique, ouverte et en phase avec les comportements des entrepreneurs du web, les digital natives.

Le fait d’être assis, simplement surélevé pour être “au même niveau” que l’auditoire, et au même niveau que les employés de Google et de start-ups, lui conférait une posture jeune, dynamique, accessible. Tout cela était renforcé par une sorte de conversation ouverte; où “tout le monde” était libre de poser des questions au chef de l’état… sans parler de ces questions posées par des Français qui étaient aux quatre coins du monde grâce à leur webcam.

Conclusion

Je trouve que nous avons eu un excellent exercice de style.

Nous autres, digital natives, communicants nous sommes beaucoup plus exigeants que grand nombre de Français. Par conséquent, sur les questions du digital, j’avoue que le travail réalisé par les personnes citées dans l’article de Slate.fr ont fait un excellent boulot; et possède une approche en parfait adéquation avec le monde de demain.