Rougerie-McCaw, une fourchette digne du Michelin

Publié le 08 décembre 2011 par Aguirrenico

Rugbyclub a pris le temps de la réflexion. De l’enquête aussi. Aujourd’hui, nous pouvons donc vous l’annoncer : oui, Aurélien Rougerie a bien commis une fourchette sur Richie McCaw. Une fourchette qui a surtout atteint le cerveau du pauvre capitaine des All Blacks. Que voulez-vous, Rougerie a de  longs doigts habitués à aller chercher ses braises au fond des volcans d’Auvergne. Les derniers propos du joueur néo-zélandais ne laissent aucune doute possible à ce sujet : il n’a plus toute sa tête. Six semaines après les faits – le 23 octobre dernier – le troisième ligne s’emporte après ces maudits Bleus : « Les Français sont encore pires quand ils ont peur. Ils étaient si mauvais qu’ils visaient les yeux. (…) Mon œil me faisait mal et j’avais du mal à voir. Je suis étonné de constater qu’il (Rougerie, ndlr) n’a pas été cité à comparaître. » » Il a raison Richie. Pour preuve, s’il se trompait souvent de camp dans les regroupements lors de cette finale, c’est à cause d’Aurélien qui l’avait aveuglé au point de confondre alors les maillots blancs et maillots noirs. Et ce plongeon le genou en avant sur la trogne de Morgan Parra, avec une poire au passage ? Une erreur de jugement, il voyait l’herbe bleu alors,  hop, une petite bombe comme à la piscine municipale de Christchurch. Le cerveau touché, voilà la seule réponse. Et n’allez pas ergoter sur le fait que la fourchette de Rougerie intervienne à la fin de la rencontre. Richie McCaw est un grand joueur et il sent les coups à l’avance, tous les coups. La morale de cette histoire est double. On n’est jamais autant déçu que par les gens que l’on admire. Croyez-le, Rugbyclub tombe ici d’aussi haut que si nous étions installés sur un tabouret du Harry’s Bar. Autre leçon de l’histoire, Michelin reste maître dans l’art de décerner des fourchettes. N’en déplaise au Gault et McCaw.