Candidat

Publié le 09 décembre 2011 par Gommette1

Dans la famille "moi aussi je veux être Président", après François Moll'ande, voilà donc François Bay'mou. Bien que l'annonce de la candidature de cet éternel candidat et sempiternel perdant ne soit pas vraiment une surprise…

On découvre néanmoins que pour cette énième participation à la participation, des points communs avec son devancier socialiste se font jour. Les pères François, siamois de la politique obsolète, incarnent la même mollesse et la même inexpérience, la même hargne à courte vue, à une différence notable, l’un est roué, l’autre est aigri. N’empêche, leurs entourages nous assènent les mêmes rengaines : ils ont changé, ils sont plus à l'écoute, ils ont pris de l'épaisseur, ils incarnent le changement, le seul qui vaille, un esprit d'ouverture les guident, ils aiment les gens, ce sont de vrais Français comme n'importe quel citoyen honnête, réfléchi, porté par le bon sens près de chez nous.

Ils ont même de l'humour, paraît-il. Ah, ah, ah. Sur ce plan, François Bay'mou est vraiment l'archétype du boute-en-train dont le rire est rare aux heures de grandes écoutes, bien au contraire, à chaque fois qu'il s'exprime dans les médias c'est pour morigéner la planète entière. Mais son entourage politique et ses souteneurs faussement enflammés nous assurent que là aussi, leur candidat quinquennal est transformé, on l'aurait entendu rire, on l’aurait vu avec un nez rouge...

Son discours d'intronisation est à l'image de l'homme qui ne prend pas parti, navigant dans le tiède de deux eaux thermales pour seniors à rhumatismes : des incantations benoites et des promesses à l'emporte-pièce en tirant à vue contre tout et rien comme un vieux du Muppet Show. Inutile de s'attarder davantage sur ce barbon fatigué, il ne sera pas le troisième homme, il se sera jamais Président : pas assez charismatique, pas assez démago, pas assez politique, pas assez présidentiable tout simplement. Comme Moll'ande, son double à lunettes...