My sisters, my daughters, my friends, find your voices !

Publié le 10 décembre 2011 par Greenbeautiful @wa_off

« My sisters, my daughters, my friends, find your voices !« 

Sorte d’injonction pacifiste, ces mots ont couronné le discours d’Ellen Johnson Sirleaf,  tenu lors de la cérémonie de la remise du Prix Nobel de la paix 2011 à Oslo.  En tant que femme, elle fait évidemment écho dans mon esprit !

Dans l’image ci-dessous tout est dit, elle se passerait presque de commentaires tant l’intense émotion est palpable.
Une photo aux tenues  vivement colorées,  résonnant avec les lueurs largement teintés d’ énergie et d’espoir, que portent ces femmes et diffusent à  leurs filles, leurs sœurs, leurs amies…

C’est une page importante de l’Histoire, le Prix Nobel de la paix a, pour la première fois, été décerné à trois héroïnes des droits de la femme pour « leur rôle dans la résolution des conflits », ainsi que « leur lutte non violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux processus de paix » (source : AFP).

Un des principaux messages à retenir est celui de la place prépondérante qu’occupent aujourd’hui les femmes dans le combat contre l’autocratie et les guerres civiles, alors même qu’elles avaient coutume d’en être les victimes muettes.


Une yéménite, figure de proue du printemps Arabe

Tawakkul Karman, est la première femme arabe à recevoir le prix Nobel de la paix (Comment ne pas me sentir plus intimement touchée ?). La jeune journaliste de 32 ans, leader des manifestations anti-gouvernementales au Yémen, se bat pour  le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 33 ans.

Deux Liberian Girls (…you came and you changed my world)

La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, dont j’ai plaggié le message dans mon titre tant il m’a  émut, est la première femme démocratiquement élue à la tête d’un pays africain en 2005. A 73 ans, elle déploie une énergie remarquable à tenter de conduire son pays dans la bonne direction (encore blessé par 14 ans de guerres civiles). Elle opère notamment un ménage drastique, visant à démanteler les dérives dans le commerce du diamant, qui alimentait le trafic d’armes.

Leymah Gbowee, travailleuse sociale devenue « guerrière pour la paix », a fait campagne contre l’utilisation du viol comme une arme dans la brutale guerre civile  qui a dévasté son pays. A 39 ans, elle œuvre pour renforcer le rôle des femmes dans les luttes pour la démocratie.

Ce post ne serait pas complet si j’omettais de mentionner cette belle phrase déclarée par le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland, lors de son discours :

« Si l’on omet d’inclure les femmes dans la révolution et les nouvelles démocraties, il n’y aura pas de démocratie. » (source : AFP)