Dans les grandes entreprises et les grands groupes, les responsables syndicaux enchaînent réunions de discussions et négociations sans prendre le temps de consulter ni les syndiqués ni a fortiori les salariés. Ces structures de concertation hors du contrôle de la base ont pour conséquence un éloignement de plus en plus important de celles et ceux qu’ils sont censés représenter.
Se pose également la question du financement des syndicats de plus en plus dépendant du patronat et de l’État alors que la part des cotisations des adhérents est devenue minoritaire. Des problèmes de financement occulte notamment dans les comités d’entreprise apparaissent et c’est sans compter sur l’enterrement du rapport parlementaire sur l’argent des syndicats qui notait une certaine opacité dans l’utilisation des fonds…
A cela s’ajoute la division entre les grandes centrales représentatives sur le terrain de la mobilisation mais aussi idéologique – réformiste ou contestataire – même si certains ne veulent pas en entendre parler.
En 2013, lors des prochaines élections professionnelles, la CFTC pourrait perdre sa représentativité en n’obtenant pas 8 % des voix d’où son combat aujourd’hui sur la question de la représentativité des syndicats.
Alors comment rendre les syndicats plus attractifs : l’adhésion obligatoire pour tous, passant par une cotisation minime, prise en charge par les employeurs ?