Journal du dernier week-end de l’année

Publié le 09 janvier 2008 par Frontere

En avance sur ce que j’avais prévu, je publie aujourd’hui même mon journal du dernier (long) week-end de l’année. Dont acte.  

Vendredi 28/12/2007 : Paris, gare de Lyon. Déjeuner vers 13 heures à la brasserie Les Deux Savoies juste en face la gare. Bon rapport qualité/prix

Arrivée vers 14 heures à mon hôtel situé près du Parc Monceau (XVIIè arrondissement)

Samedi 29/12/2007 : 10 heures 30, visite de l’exposition consacrée au peintre Courbet (1819-1877 [voir billet du 8 janvier du blog Lunettes Rouges]) au Grand Palais (1), exposition où figure le tableau sujet à controverse L’Origine du monde (2) ; déjeuner à l’issue de la visite à la brasserie Le Sarah-Bernhardt (IVè) ; milieu de l’après-midi : visite de la Maison Balzac (XVIè arrondissement), où se tenait une exposition consacrée à Paul Jouve, qui a illustré Une passion dans le désert, ce petit bijou balzacien ; acheté pour 8 € la « Généalogie des personnages de La Comédie humaine » due à Anne-Marie Meininger et Michel Brunet (réalisation graphique) ainsi que le numéro 99 (Nouvelle série) de la revue Le Courrier Balzacien (3)

Vu sur une chaîne du câble à 20 heures 45 : le polar Un chien écrasé (1984) de et avec Daniel Duval (voir photo ci-dessus), dont je suis un inconditionnel, et les regrettés Pauline Laffont et Roland Blanche

Dimanche 30/12/2007 : visite de l’exposition Jean-Jacques Henner (1829-1905), Le dernier des Romantiques, au Musée de la Vie Romantique, rue Chaptal (IXè arrondissement) ; déjeuner à la brasserie Coq Hardy à Pigalle

Lundi 31/12/2007 : visite au musée Gustave Moreau de l’exposition Huysmans (1848-1907) - Moreau (1826-1898) où l’on peut voir le manuscrit d’A Rebours et surtout, bien sûr, des tableaux du peintre symboliste ; déjeuner au restaurant Le Bangkok (IXè) ; 16 heures : vu le film Boudu sauvé des eaux de Jean Renoir au cinéma L’Archipel (Xè arrondissement)

22 heures : soirée réveillon au Bistrot de la Banque, rue Bergère (IXème arrondissement), le restaurant où j’avais prévu de le faire, Le Bagdad, ayant disparu au profit d’un restaurant Japonais

Mardi 1er janvier 2008 : le matin au Parc Monceau où j’admire une magnifique sculpture due à Raoul Verlet qui représente le buste de Guy de Maupassant (4) ; déjeuner à la brasserie A la ville d’Argentan (IXè), près de la gare Saint-Lazare ; promenade l’après-midi rue de la Huchette (difficile de ne pas penser à Yves Simon) et à l’Ile-Saint-Louis … avec le très vague espoir d’y croiser Georges Moustaki qui habite le quartier (IVè arrondissement). Vu l’université de « La Sorbonne », on peut toujours rêver! Aperçu la journaliste politique Valérie Nataf entrant dans un café

Gare de Lyon pour un retour à 18 heures chez moi en T.G.V. Au Relais de la gare, le couple maghrébin qui tient ce kiosque à journaux me dit que je ressemble beaucoup à l’acteur Algérien Sid Ahmed Agoumi (à vous de juger!), acteur très connu au Maghreb (il parle sur cette vidéo très intéressante de la naissance du théâtre en Algérie, qui s’est faite en réaction contre le colonialisme et qui a donc revêtu immédiatement une dimension politique très forte)

Pendant le voyage en train je relis Avec Camus (et avec plaisir!) de Jean Daniel, Gallimard, novembre 2006, 9 € 50, dans lequel le patron du Nouvel Observateur cite avec précision, p. 140, la phrase d’Albert Camus où le prix Nobel de littérature 1957 déclare préférer sa mère à la justice, phrase souvent très mal interprétée :

« En ce moment on lance des bombes dans les tramways d’Alger. Ma mère peut se trouver dans un de ces tramways. Si c’est cela la justice, je préfère ma mère. »

Je trouve qu’en restituant la citation exacte la phrase n’a pas du tout le même sens. Merci Jean Daniel.

Mon conseil du jour pour terminer : la première chose que vous devez faire quand vous arrivez à Paris, depuis la province ou l’étranger, c’est d’acheter le programme des spectacles, comme par exemple : L’Officiel des Spectacles vendu 0,35 €. A bon entendeur!

Meilleurs  vœux à tous!

Notes

(1) la rétrospective sera visible au musée Fabre de Montpellier du 14 juin au 28 septembre 2008 

(2) deux choses me choquent dans ce tableau : l’absence de tête et de bras du modèle représentée, on a quasiment l’impression d’être devant l’étal d’un boucher, et la toison pubienne très fournie, un sexe épilé serait plus esthétique

(3) c’était ma troisième visite à la Maison Balzac, j’ai visité une demi-douzaine de fois l’autre haut-lieu balzacien le manoir de Saché (Indre-et-Loire)

(4) sculpture réalisée grâce à une souscription de la Société des Gens de Lettres en 1893