Château de Pau : une villa d'industriel ..... dans un château Renaissance

Publié le 16 décembre 2011 par Mpbernet

Claude donnait cette semaine une conférence à l'Université de Pau. Il nous envoit ses impressions ....Moi, je serai bientôt dans le train pour le rejoindre. Enfin je l'espère. Normalement, je pars à 9 h 35 ....mais avec la tempête, je ne sais même pas si je vais partir. J'irai tout au moins à la gare ....

 Le château de Pau, lieu de naissance du Bon Roi Henri IV, se dresse sur un éperon rocheux à la limite de la vieille ville. Il est, de l’extérieur, superbe.

Comme beaucoup de châteaux, il a commencé par n’être qu’un donjon défensif établi sur une motte. Gaston Phébus, comte de Foix et seigneur du Béarn, au XIVème siècle, puis Henri d’Albret, le grand-père d’Henri IV, en ont fait un palais digne de seigneurs indépendants et riches.

Las, le fils le plus glorieux de la lignée, Henri de Bourbon, héritier de France, a définitivement abandonné la Province pour Paris, qui valait bien une messe : le château, sans usage, s’est délité, jusqu’au XIXème siècle, plus précisément jusqu’à la Restauration monarchique de 1814. Henri IV fut alors proclamé roi-modèle, proche de son peuple, soucieux de l’économique et du social (la poule au pot). Il convenait donc de remettre en lumière son lieu de naissance, autour du fameux berceau en écaille de tortue.

Autant l’extérieur est réussi, autant il n’y a eu, à l’intérieur, aucune tentative de retrouver le décor Renaissance : les fonctionnaires du Mobilier Royal puis Impérial,  ont réalisé pour Louis Philippe et Napoléon III,  un château qui ressemble à une villa d’industriel de leur siècle (sièges « haute époque » en cuir repoussé, candélabres biscornus, etc …).

Rien que de très normal diront les spécialistes : au milieu du XIXème siècle, ni Mérimée, ni Viollet le Duc ne nous avaient encore appris le respect pour les monuments historiques.

La visite intérieure est un peu ennuyeuse - 2 heures -, mais on y apprend beaucoup sur ce Prince de 1,60 m, qui a peut être trouvé dans l’ail et le Jurançon de son baptême la force de mettre fin à 50 ans de guerres de Religion