Environnement : 69% des Français pensent que leurs efforts individuels sont utiles

Publié le 16 décembre 2011 par Bioaddict @bioaddict


Pour le lecteur pressé :

- En 2011, 53 % des Français se déclarent très sensibles à l'environnement, alors que cette catégorie ne représentait que 35 % des réponses en 2002.

- La question de la sensibilité à l'environnement n'oppose pas citadins et ruraux et demeure au fil des années un sentiment également partagé par les hommes et les femmes..

- 74 % des Français pensent que la vie moderne nuit à l'environnement

- Ce sont les problématiques des catastrophes naturelles, de pollution de l'air et des milieux aquatiques qui mobilisent prioritairement l'attention des Français.

- Depuis 1996, le " tri des déchets ménagers " reste  l'action individuelle la plus populaire auprès des Français (61%).

- Lorsqu'ils achètent des produits alimentaires, plus d'un tiers (35 %) des Français déclarent faire attention à la quantité de déchets à recycler que cela implique alors qu'ils n'étaient que 17 % en 2005.

- 44 % des foyers déclarent avoir acheté un ou plusieurs produits issus de l'agriculture biologique au cours du dernier mois dont 65 % dans les grandes surfaces.

- 68 % des Français effectuent systématiquement ou régulièrement des pratiques de tri pour le verre usagé, les emballages et les plastiques, les vieux papiers et les déchets alimentaires.

- 81 % des Français déclarent éteindre complètement le téléviseur sans le mettre en mode veille.

- 86 % des Français font attention à la consommation d'eau.

A noter : la dernière vague de l'enquête du ministère du Développement durable s'est déroulée au début de l'année 2011, avant le tsunami qui a frappé le Japon le 11 mars 2011.


Les ménages français déclarent prendre de plus en plus en compte l'environnement dans leurs pratiques quotidiennes et adopter des comportements écologiques.

Le rapport publié par le ministère du Développement durable, intitulé "Les perceptions sociales et pratiques environnementales des Français de 1995 à 2011", explique ainsi que, bien que le chômage reste la préoccupation majeure des Français, l'environnement est devenu un sujet d'actualité quasi quotidien, tant à l'échelon international et national que local, avec comme principales préoccupations environnementales les pollutions des milieux naturels et les catastrophes naturelles.

Le rapport explique encore que la très grande majorité des Français (80 %) et particulièrement les plus jeunes, estiment que le réchauffement climatique est un fait scientifiquement prouvé ; les trois quarts des personnes interrogées (75 %) incriminent la responsabilité de l'homme dans la dégradation de l'environnement. De nombreux Français s'accordent en outre sur la nécessité de s'investir à titre personnel dans la sauvegarde de l'environnement : 69 % des personnes interrogées considèrent que, même s'il n'y a pas d'action collective, les efforts qu'elles peuvent faire individuellement sont utiles pour préserver l'environnement.

De même, l'étude souligne que le consentement à payer des Français pour l'environnement évolue : même si la bonne volonté des Français apparaît fortement dépendante du facteur coût, 63 % déclarent faire ce qui est bon pour l'environnement même si cela coûte plus d'argent. Assez logiquement, ce comportement est plus marqué chez les ménages les plus aisés.

Et la tendance à " l'éco-consommation " continue de progresser auprès des Français qui sont de plus en plus sensibles sur plusieurs sujets : la quantité de déchets qu'impliquent certains achats (+ 18 points par rapport à 2005), l'équipement en ampoules basse consommation (+ 32 points), l'attention à la consommation d'énergie lors de l'achat d'électroménager (+ 16 points) et l'achat de produits " bio " (+ 23 points).

Cela étant, le rapport souligne qu'il peut y avoir des décalages sensibles chez les ménages entre leurs opinions ou intentions et leurs pratiques. Les ménages aisés par exemple achètent plus fréquemment que les autres des équipements moins consommateurs d'électricité ou d'eau mais s'en servent plus souvent, ce qui rend très proches leurs impacts sur l'environnement. De même, l'usage de la voiture ne baisse pas alors que les Français se déclarent prêts à s'en passer davantage.

Stella Giani