CHEVEUX et POILS, notre alarme humaine contre les parasites – Letters of Biology

Publié le 19 décembre 2011 par Santelog @santelog

Cette étude montre que l'homme détecte mieux la menace d'une piqûre de parasite sur un terrain pileux que « rasé ». Basée sur la détection humaine de la punaise de lits, cette étude montre aussi que l'« animal » hésite plus longtemps à piquer « lorsqu'il trouve un cheveux dans son assiette » ! Des conclusions publiées dans l'édition en ligne du 14 décembre des Letters of Biology.


Bien que l'Homme soit relativement nu en comparaison avec les autres « primates », son corps est recouvert d'une couche de poils fins (duvet et poils terminaux) d'une densité folliculaire relativement élevée. Il y a relativement peu d'explications pour le maintien, au cours de l'évolution, de ce type de revêtement folliculaire.


Dans cette étude de laboratoire menée à l'Université de Sheffield, les punaises de lit avaient été nourries une semaine avant, les rendant fin prêtes à s'engager à nouveau dans une entreprise alimentaire. 29 pauvres étudiants bénévoles recrutés par Facebook ont participé à l'expérience. Un bras avait été rasé, tandis que l'autre bras était resté poilu. Une zone de même taille était démarquée sur chaque bras par de la vaseline, qui empêche le déplacement des punaises de lit. Les chercheurs ont ensuite placé 5 punaises sur les zones de test. Les bénévoles ne pouvaient regarder leurs bras pendant le test. Les chercheurs ont mesuré le délai de piqûre.


Les auteurs constatent que les participants sont plus susceptibles de détecter des punaises de lit sur leurs bras poilus que sur un bras nus (rasé) et que les punaises de lit mettent beaucoup plus de temps à choisir un site de morsure sur les bras poilus que sur les bras rasé chez les hommes, mais pas chez les femmes.


Ce revêtement pileux nous aurait apporté un avantage évolutif dans la défense contre les parasites de la peau. Heureusement, «dans la vraie vie », les punaises de lit mettent aussi beaucoup plus de temps à mordre ou à piquer qu'elles ne l'ont fait dans cette étude de laboratoire, précisent les auteurs. Les auteurs suggèrent que la plus grande facilité de détection ainsi que le délai de morsure apporté par le système pileux ont abouti au maintien d'un cheveu/poil humain fin qui constitue donc bien une défense contre les ectoparasites.


Source: Biology Letters Published online before print December 14, 2011, doi: 10.1098/rsbl.2011.0987 Human fine body hair enhances ectoparasite detection


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