Se Souvenir des Belles Choses

Publié le 20 décembre 2011 par Olivier Walmacq

genre: drame
Année: 2002
durée: 1h50

l'histoire: Nathalie conduit sa soeur Claire, une jeune femme d'une trentaine d'années, dans un centre pour amnésiques. Celle-ci a reçu un coup de foudre dans la forêt et présente des troubles de la mémoire.

la critique d'Alice In Oliver:

Curieusement, Se Souvenir des Belles Choses, réalisé par Zabou Breitman en 2002, sera vivement critiqué par la presse, les médias lui reprochant d'accumuler les clichés. Si le propos est parfois un peu naïf, le premier film de la cinéaste reste avant tout un drame sincère, poignant, parfois drôle et vraiment bouleversant.
En vérité, Se Souvenir des belles choses peut s'appuyer sur des acteurs totalement investis dans leurs personnages: Isabelle Carré, Bernard Campan, Bernard Le Coq, Zabou et Dominique Pinon.

Attention, SPOILERS ! Claire Poussin (Isabelle Carré) est amenée par sa soeur dans une clinique pour amnésiques, Les Ecureuils.
La jeune femme a reçu un coup de foudre alors qu'elle se promenait en forêt. Une fois hospitalisée, le cas de Claire Poussin interroge son médecin (Bernard Le Coq). Le diagnostic ne tarde pas à se faire savoir et il est particulièrement pessimiste.
Claire souffre de la maladie d'Alzheimer et elle est condamnée à perdre progressivement ses facultés et son autonomie.

Mais avant toute chose, Se Souvenir des belles choses raconte une histoire d'amour belle, poètique mais également tragique.
A la clinique des Ecureuils, Claire rencontre Philippe (Bernard Campan), un homme qui souffre également d'amnésie après un accident de voiture.
Mais pendant que le jeune homme retrouve peu à peu à la mémoire, la pathologie de Claire s'accentue, inexorablement.

Le film joue alors sur cette dichotomie mais en ne sombrant jamais dans le drame pathologique. Mieux encore, Se Souvenir des belles choses contient quelques séquences assez drôles. Toutefois, la fin est déchirante.
La maladie de Claire la paralyse totalement au quotidien. Pire encore, la jeune femme a conscience de ses troubles.

Par exemple, faire la cuisine devient une véritable épreuve. Claire se met en danger et elle perd également la faculté du langage.
Le caméra de Zabou Breitman se focalise alors sur le point de vue de la jeune femme. Isabelle Carré livre une grande performance.
Même chose pour Bernard Campan, qui sort un peu de ses rôles comiques habituels. Bref, un très beau film, injustement boudé par la critique cinéma.

Note: 15.5/20


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